Compte tenu des circonstances (violences, pertes en vie humaines, en biens publics et privés…) douloureuses dans lesquelles cette Assemblée a été mise en place, nous avons rêvé à une surprise de la part d’elle en se distinguant des autres législatures par un rapprochement à leurs mandants pour la prise en compte des faits réels de société, mais hélas.
Quand nous avons vu des jeunes députés avec des initiatives comme “Allô Mme la députée” de Mme Yansané Bintou Touré ou le “Afterwork Politique” de Mme Djenab Camara et Habib Baldé, nous avons rêvé à des innovations, mais hélas que des intentions ou discours étouffés.
Quand nous avons vu la présence des hommes expérimentés, comme Dr Kouréssy Condé, qui ont fait leurs preuves sur les questions de dialogue et de paix au-dela de nos frontières et que nous avons connu toujours sur le front de la paix, nous avons rêvé à des efforts de la part de cette législature pour son implication en faveur d’un dialogue inclusif et imminent avec le tissu social en lambeaux, mais les forces d’inertie semblent prendre le dessus ;
Quand nous avons vu des jeunes comme les Mohamed Lamine Kaba, Dr Ibrahima Sory Diallo, Moustapha Diane, Abdoulaye Kourouma, Jean Tokpa, Souleymane Keita, Domani Doré, Siaka Barry, Oyé Béavogui… qui sont promptes à communiquer sur des sujets du moment et qui semblaient porter une voix alternative générationnelle, nous avons cru à l’audace et à l’innovation, mais hélas, qui sais si le virus de ” adapte toi et prends ta part pendant qu’il est temps” n’est pas passé par là.
Quand nous avons vu le Président de l’Assemblée très cultivé et apparemment connaisseur des dossiers de tout genre avec une élégance à l’américaine, nous avons espéré à une Assemblée décomplexée vis à vis de l’exécutif et qui se serait ouverte au peuple donc à la société civile et autres, mais hélas, il paraît qu’ils se sont arrangés même à renforcer le pouvoir de l’exécutif à leur propre détriment.
Aidons-nous et aidons notre jeune démocratie en aidant cette législature à s’affranchir, si non les conséquences de la gestion de son mandat nous seront fatales pour longtemps.
Chers compatriotes députés, le sang a été versé, les familles ont été endeuillées, vos compatriotes ont perdu des biens, des biens publics ont été vandalisés et le tissu social s’est très fragilisé pour que vous soyez là avec tous les avantages y afférents, alors l’histoire vous attend !
Abdoul Sacko
Coordinateur Général du Réseau CoJeLPaiD
Président du Conseil Régional des Organisations de la Société Civile de Conakry
Consultant sur des questions de conflits et d’intégration des jeunes/femmes