Le leader du FND, Alhousseine Makanera Kaké a conféré avec la presse ce mardi 17 décembre 2019, au siège de la CODENOC, autour de la vertu du dialogue dans un processus démocratique pouvant déboucher sur une constitution avec le peuple. Lors de cette conférence de presse, l’ancien ministre de l’information et de la communication a tendu la main à l’opposition guinéenne. Ce dialogue dit-il, va amener les guinéens à dépassionner les débats.
En tant qu’africain, selon l’ancien opposant Alhousseine Makanera Kaké, le dialogue est un outil de prévention des conflits et aussi pour la résolution des conflits.
« Prévention d’abord. Parce que mieux vaut prévenir que guérir. Mon objectif en développant ce concept aujourd’hui, est de nous permettre de sortir du paradigme de confrontation entre opposition et mouvance, pour aller sous l’ère du dialogue et de l’éthique » a estimé ce responsable de la Coalition Démocratique pour une Nouvelle Constitution (CODENOC).
Avec le vent du multipartisme en Afrique, la Guinée a enregistré des crises émaillées de violences, souvent soldées par des morts d’hommes. Malheureusement, la démocratie n’était pas venue pour instaurer la violence assure l’ancien ministre de l’information et de la communication.
« C’est pourquoi, je dis est-ce qu’il ne serait pas nécessaire aujourd’hui, de redéfinir notre position, en tenant compte de nos valeurs ancestrales. Tel que par exemple, l’arbre à palabre. Comment s’était organiser avant ? Comment nos parents ont pu réconcilier des royaumes, des familles et des tribus ? Et pour cela, il est important de connaître d’abord ces communautés, leurs croyances, leurs coutumes et l’interaction entre ces différentes valeurs pour pouvoir tirer quelque chose qui peut nous amener de l’avant » a-t-il égrainé.
Alors que le fil du dialogue est rompu entre l’opposition et la mouvance présidentielle, Alhousseine Makanera Kaké, lui, voit cette réalité d’une autre manière. Il trouve qu’en allant au dialogue avec certaines positions, les différentes parties tiennent mordicus à leurs revendications. Celui qui parle, voudrait influencer le récepteur.
« Pour que le dialogue soit profitable, il faudrait que celui qui va au dialogue puisse avoir à l’idée que s’il peut avoir raison, de l’autre côté, on peut aussi avoir raison. Et que mon objectif, n’est pas d’imposer ma position, mais c’est chercher un consensus si on ne peut pas trouver la vérité, puisqu’il est difficile de trouver une vérité absolue mais on peut trouver quand même le consensus » croit-il savoir.
A travers donc ce consensus né, les différents protagonistes peuvent ainsi trouver ce qu’on appelle la constitution du peuple, indique le porte-parole de la CODENOC. Aujourd’hui, de l’avis du leader du FND, quoiqu’on dise, la constitution en vigueur, c’est-à-dire celle adoptée en 2010, a été fait sans le peuple.
A suivre…
Alpha Madiou BAH
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