Le chef de l’Etat guinéen qui s’est entretenu avec nos confrères de JeuneAfrique, s’est prononcé sur la question de l’alternance en Afrique.
Dans « « Alpha Condé. Une certaine idée de la Guinée », un livre d’entretiens avec François Soudan, le président guinéen reste évasif sur le principe de l’alternance en Afrique.
« Je n’ai pas d’idée arrêtée à ce sujet. Cela dépend du contexte de chaque pays. Il y a des chefs d’État qui sont restés trop longtemps au pouvoir sans que le pays progresse. La bataille a alors consisté à organiser des conférences nationales. C’était un moment donné de l’Histoire de l’Afrique » soutient le locataire du palais Sékhoutouréya.
Pour Alpha Condé, il faut voir maintenant si l’Afrique est encore là ou si ce moment a changé. Les conférences nationales résultaient de l’impossibilité de parvenir à des alternances au pouvoir, tout simplement parce que les élections n’étaient ni libres ni démocratiques.
« Depuis, les choses ont changé. Le débat est ouvert au niveau de l’Afrique », se confie le dirigeant guinéen, qui reste toujours ambigüe sur son avenir au pouvoir dans son pays.
Cette interview d’Alpha Condé interview d’Alpha Condé intervient à un moment où le débat sur une nouvelle constitution fait rage en Guinée. Si ses partisans veulent aller à un référendum, ses opposants le prêtent l’intention de vouloir s’éterniser au pouvoir au-delà de 2020.
A suivre…
Moustapha CONDE