Après la sortie de son ouvrage intitulé ‘’du village au Palais’’ le 17 mars dernier, qui a été vendu à plus de 2.000 exemplaires en un temp record d’un mois, le jeune écrivain Daouda Bangoura qui suit son long périple, a lancé ce vendredi 18 décembre 2020, sa fondation « Di-Singhé pour les Communautés » à la maison de la presse sise à Kipé, à travers une conférence de presse, qui a connu la présence de plusieurs grandes personnalités du pays dont des acteurs du monde littéraire guinéen.
L’évènement qui a eu lieu à la maison commune des Journalistes, a réuni entre autres Togba Césaire, Kpoghomou, ancien ministre, actuellement conseiller technique principal du Ministère de l’Action Sociale et des personnes vulnérables, Sansy Kaba Diakité, DG de la maison des éditions de l’Harmattan Guinée, Jospeh Faya Tinguiano, Coordinateur Général des Orphelinats de Guinée, Facély 2 Mara, président des Associations des écrivains journalistes de Guinée et tant d’autres grandes personnalités du pays.
Au cours de cette conférence, le PDG de la Fondation ‘’Di-Singhé pour les communautés » a d’entrée fait un bref rappel du contenu de son livre. « Du Village au palais », un livre de 130 pages, reparties en dix-sept (17) chapitres. Il a été édité par la maison Innove édition. L’auteur évoque un chemin tortueux qui mène au triomphe.
Dans cet ouvrage, l’auteur nous plonge dans une science-fiction dont le personnage principal est Di-Singhé (appellation attribuée au fils ainé en langue soussou NDLR). Di-Singhé, héros de cette œuvre littéraire, est le symbole du courage qu’incarne la jeunesse africaine confrontée souvent selon l’auteur, aux aléas de la vie. La beauté du village, les pièges de l’amour, la trahison et les conflits d’héritage, les violences basées sur le genre, l’immigration face au désespoir des jeunes africains, l’autonomisation par l’entrepreneuriat sont tant de thèmes qui rythment ce roman plein de moralité.
Tirant ainsi les leçons et conseils après la parution de son œuvre littéraire, le jeune écrivain, décide désormais de lancer sa Fondation Di-Singhé pour les Communautés. Une fondation, qui apportera un soutien aux Orphelins de Guinée, d’Afrique et du Monde.
Dans cette histoire racontée par l’auteur, l’acteur principal Di-Singhé va perdre ses parents dont son oncle Bissiri, alors qu’il n’était qu’un adolescent. A cette époque, son âge variait entre 12 et 15 ans. Il devient ainsi un orphelin sans père, ni mère et auteur.
Seul contre la nature, l’acteur principal de l’ouvrage sera obligé, en l’absence de ses parents, de batailler dur contre la cherté de la vie. Des années de labeur après, Di-Singhé sortira la tête de l’eau et croisera le chemin du bonheur, d’où le titre « du Village au Palais ».
« A travers ce livre, j’ai compris qu’être orphelin n’est pas une fatalité, mais une opportunité. Une opportunité dans la mesure où, c’est quand son oncle est décédé, qu’il a su se relever. Alors vu que je voudrais redistribuer les retombés de mon livre aux personnes vulnérables, c’est là qu’on a décidé de baptiser cette fondation : La Fondation Di-Singhé pour les Communautés. Ce, pour que la Jeunesse actuelle et future puisse s’en servir, pour que Di-Singhé soit pour eux une valeur mais aussi une incarnation. Encore une fois, c’est là que l’idée de créer cette fondation m’est venue en tête », explique l’auteur devant une assistance curieuse.
Plusieurs partenaires techniques et financiers dont la Fondation KPC pour l’humanitaire, l’harmattan Guinée, les Ministères en charge de la Culture et de l’action sociale, pour ne citer que ceux-ci, accompagnent déjà l’initiative du Jeune Daouda Bangoura.
Pour terminer l’année en beauté donc, la Fondation Di-Singhé pour les Communautés, a inscrit dans son agenda, l’organisation d’un évènement humanitaire intitulé ‘’un orphelin, un livre’’.
Pourquoi un Orphelin, un Livre ?
C’est une activité de la Fondation Di-Singhé qui consiste à redonner le sourire aux enfants déshérités le jour de noël. L’activité se tiendra le 25 décembre prochain à l’hôtel ONOMO vers 16heures, annonce le jeune PDG.
« Ça sera un grand évènement. Toutes ses structures représentées ici seront de la partie, la rentrée est gratuite, venez avec vos masques et contribuons à soutenir les enfants déshérités », a invité Daouda Bangoura.
Prenant part à cette conférence de presse, le Directeur Général de la maison d’édition l’Harmattan Guinée, a affirmé son plein soutien à la structure.
« Nous nous associons à cette opération dans le cadre du vaste programme de Conakry Capitale du Livre. Nous avons été Capitale mondiale du Livre, nous sommes dans une phase de transition pour devenir plus tard, dans les dix prochaines années, Conakry africaine du Livre. Lorsque les responsables de cette fondation sont venus nous rencontrer, nous nous sommes dits : Qu’on ne peut pas parler du Livre, sans le soutien des acteurs. Et les vrais acteurs du livre, dis-je encore, les industrielles, ce sont les éditeurs. Une fondation est une entreprise, mais de l’économie sociale et solidaire. Une fondation doit avoir des personnes ressources, des membres solides pour apporter le soutien qu’il faut dans l’atteinte de ses objectifs. Nous serons parmi ses partenaires pour l’accompagner. Déjà, pour la première opération qui se déroule le 25 décembre prochain, nous avons soutenu l’opération un orphelin, un livre, en octroyant 5 cartons de livres », a déclaré, Sansy Kaba Diakité.
Aussi présent à cet évènement, l’inspecteur général des finances, Niamey Diabaté, exhorte l’Etat à accompagner ce genre de fondation pour apporter plus de solutions à la lutte contre la précarité et les couches déshéritées.
« De l’édition du livre, à la création d’une telle entité, ça donne à réfléchir. Ça remue les consciences individuelles et collectives, ça appelle à un paternalisme plus profond, ça nous appelle à changer de regard sociétal. Et aussi, ça nous conduits vers des prises de responsabilités pour nous engager dans la transformation qualitative de notre société à base de structures. Et cette structure, je ne vais pas citer celle que Monsieur le président dirige, mais les structures satellitaires qui naissent pourraient être des démembrements très fonctionnels, très politique d’impacts pour lutter contre la précarité et les couches déshéritées. Que l’on sorte de l’informelle et que l’on sorte de l’individualisme, pour aller vers un collectivisme plus politique et plus positif. Je pense que c’est le sens de ce que le jeune David m’a dit », a conseillé l’inspecteur Général des finances, Niamey Diabaté.
Présidant d’honneur de l’évènement Un Orphelin, un livre, Facély 2 Mara, patron de l’Association des écrivains journalistes de Guinée, a invité les entreprises et l’Etat à accompagner la Jeune Fondation dirigée par l’écrivain Daouda Bangoura. Il a par ailleurs exhorté les jeunes à écrire.
A suivre…
Alpha Madiou BAH
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