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Autopsie de la lutte du FNDC : Le cas Sekhouna Soumah ou le constat d’échec ?

Le FNDC ne s’est-il pas trompé au sujet du kountigui à la légitimité contestée et au personnage controversé en l’occurrence, Elhadj Sekhouna Soumah ?

Après plusieurs promesses de mettre en échec le projet de nouvelle constitution et d’un troisième mandat en faveur du pouvoir de Conakry, il est temps d’établir un constat d’échec et d’en tirer toutes les conséquences qui s’imposent.

Elhadj Sekhouna Soumah a échoué. Son autorité de chef coutumier et sa légitimité traditionnelle peuvent être remises en cause au regard de son piètre résultat et des profondes aspirations qu’il a nourries vis-à-vis des partisans du FNDC.

Est-il réellement ce lion qu’on vend à prix d’Or ? Je pense, Non.

Incarne t-il l’autorité traditionnelle à laquelle plusieurs basse-côtiers se reconnaissent ? Je dis encore Non.

Que vaut tout le poids de ce personnage clivant et renversant en dehors des discours peu catholiques qu’il tient à l’encontre des autorités du pays ? Est-il parvenu ne serait-ce qu’une seule fois à faire basculer d’une manière ou d’une autre une situation ? C’est toujours non.

En 2010, le doyen Sekhouna Soumah s’est allié à Cellou Dalein Diallo qui était arrivé loin devant tous les adversaires au premier tour de la présidentielle. Sa consigne de vote n’avait apporté grand-chose. Malgré sa présence et certains leaders politiques non les moindres, à l’issue du scrutin à deux tours, Cellou Dalein Diallo a été déclaré perdant.

A chaque élection, le camp auquel il fait  allégeance à toujours été déclaré perdant à l’issue du vote. Il est autant instable dans ses choix et amitiés que l’aiguille d’une montre qui tourne au rythme du temps voire des intérêts.

Jeter tout son dévolu sur un tel personnage sans assise sociale et sans autorité est un gros gâchis.

Aucune des menaces faites par le doyen ne s’est réalisée.

Quand il était du côté du pouvoir l’on se souviendra assez longtemps de ses sorties fracassantes teintées de menaces sur un fond ethnique en interdisant toute brûlure de pneus ici à Conakry et dans l’ensemble de la région côtière. La suite, c’est connu de tous.

En plus, c’est le même Sekhouna en rupture d’intérêts avec le pouvoir Condé qui a menacé de tous ses muscles avec une farouche opposition à la tenue du double scrutin du 22 mars dernier. La finalité est connue de chacun. Même le bureau de vote de son quartier l’avait démenti avec un taux de participation relativement acceptable.

Les petites guéguerres de leadership qui affaiblissent nos chefs coutumiers doivent nous amener à approfondir toute la réflexion sur la légitimité qu’ils revendiquent et l’autorité qu’ils disent incarner.

Jusqu’à preuve du contraire, Elhadj Sekhouna Soumah ne doit plus parler au nom de la basse-côte et ne doit plus faire l’objet de convoitise politique.

Sa voix ne passe pas. Je le récuse et l’accuse d’être un poids plume.

Il faut essayer un autre !

Wassalam

Par Habib Marouane Camara, Journaliste-Chroniqueur.