L’opposant Cellou Dalein Diallo vient de mettre à nouveau son pied dans le plat du président Alpha Condé. Le leader de l’UFDG qui dénonce une mauvaise gestion du Covid-19 en Guinée, indexe le chef de l’Etat d’être à l’origine de la situation actuelle que traverse le pays.
D’abord, l’ancien chef de file de l’opposition ne comprend pas pourquoi le locataire du palais Sékhoutouréya ne respecte pas les dispositions prises en ce qui concerne les mesures de distanciation. Alors que le Gouvernement interdit tout regroupement de plus de 20 personnes pour éviter plus de propagation du Coronavirus, Alpha Condé lui convoque les nouveaux-députés à la première session inaugurale de l’Assemblée Nationale pour ce mardi 21 avril 2020. Une décision vivement critiquée par des observateurs avertis.
La première session inaugurale du parlement pourrait réunir plus de 200 personnes estime l’opposant Cellou, alors qu’Alpha lui-même a interdit tout rassemblement de plus de 20 personnes dans le pays.
« Il vient de convoquer la première session de son parlement illégal qui va mobiliser plus de 200 personnes alors que lui-même a interdit tout rassemblement de plus de 20 personnes dans le pays. Puisque lorsqu’il s’agit de son pouvoir, les règles et les lois n’ont plus d’importance. Nous avons au niveau du FNDC dénoncé que Alpha Condé continue de dérouler son agenda sans se préoccuper de la santé de son peuple », dénonce l’ancien premier ministre dans une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux.
De l’avis de Cellou Dalein Diallo, la responsabilité commandait qu’on n’organise pas ce qu’il qualifie de cette mascarade le 22 mars 2020 (date de la tenue des élections législatives couplées du référendum constitutionnel NLDR), en raison de la crise sanitaire de Coronavirus. « Alpha Condé le savait, mais il a décidé au mépris de la morale d’organiser sa mascarade sachant bien que tout attroupement que provoque une élection est susceptible d’accroître les risques de propagation du virus » indexe l’opposant, qui enfonce le clou. « Au lieu de s’occuper de la gestion de cette crise après sa mascarade électorale, il continue de dérouler son agenda visant à renforcer son pouvoir dictatorial ».
C’est pourquoi, ajoute-t-il, le FNDC a décidé d’organiser une journée ville morte ce mardi 21 avril 2020 à Conakry, pour protester non seulement contre la gestion dit-il, irresponsable de la crise sanitaire, mais aussi, protester contre les arrestations, les séquestrations des militants du FNDC un peu partout dans le pays.
« Nous exprimons notre indignation face à la mise en place dans ce contexte d’une Assemblée illégale. Mes chers compatriotes, le FNDC vous demande de rester chez vous, le mardi 21 avril 2020 », alerte le candidat malheureux des élections présidentielles de 2010 et 2015.
A suivre…
Alpha DAF