Il est évident que l’utilité de l’école se trouve dans le développement de l’esprit critique et non la récitation des notions abstraites.
Voici l’une des raisons de la docilité, du manque de confiance en soi et de la soumission des cadres guinéens.
C’est ce qui explique également leur vocation naturelle à travailler pour un système statique en devenant des fonctionnaires improductifs et dépassés.
De nos jours, l’une des bases du développement d’un pays doit être la créativité et l’innovation.
Sous d’autres cieux, servir toute sa vie l’administration publique est un échec alors que chez nous on en fait un objectif de carrière à vie.
Et le malheur se situe au niveau des motivations non avouées de la plupart des candidats à la fonction publique : un statut permanent sans aucune exigence de résultat avec un projet d’enrichissement illicite.
Comment le MoDeL compte t-il résoudre ce problème ?
> Créer des lycées techniques et des écoles polytechniques d’excellence avec un financement conséquent des filières a forte valeur ajoutée selon le potentiel économique de notre pays;
> Instaurer la qualité de l’administration publique sans que cela ne se fasse par les licenciements publics, mais par des programmes obligatoires de remise à niveau et la réforme des modes d’accès à la fonction publique (la méthode contractuelle et les concours de recrutement);
> Promouvoir la mobilité professionnelle pour réduire la peur de perdre un emploi en encourageant l’entreprenariat à travers la formation permanente et des programmes incitatifs (garantie de soutien bancaire, avantages fiscaux, primes au résultat…)
> Développer, à travers des programmes académiques, l’envie de l’autonomie et le goût du risque chez les jeunes pour ramener la confiance et l’audace afin de mieux les préparer à la vie professionnelle.
Aliou BAH
Président de l’organe provisoire du MoDeL