Pourquoi la Guinée peine toujours à finaliser la mise en place du conseil national de sa jeunesse ? Plusieurs années après le lancement de l’opération, le rêve dévient de plus en plus mystérieux. Alors que c’est au temps du ministre Moustapha Naïté que le processus a été enclenché, l’actuel chef du département de la jeunesse et de l’emploi jeunes, qui conférait dans un hôtel chic de Kaloum avec des journalistes, a levé le coin du voile.
C’était ce lundi 05 mars 2019, quand le ministre Mouctar Diallo, qui répondait aux questions des journalistes, après un exposé aussi large, qu’on ne pouvait s’y attendre. Bavard quelque fois d’ailleurs. L’actuel chef du département indique que cette mise en place du CNJ version Guinée, relève d’une volonté de l’Etat. Pour preuve dira-t-il, le budget a été pris en compte dans le BND.
« C’est pour dire que l’Etat a bien la volonté de la mise en place du CNJ, car, le budget est l’expression chiffrée de la volonté de l’Etat » répond dans un premier temps le ministre.
Plus loin, Mouctar Diallo, fait savoir, que l’opération suit son court normal, malgré le grand retard accusé. Mais qu’est-ce qui bloque ?
« La mise en place suit son cours normal. Il y a beaucoup d’efforts qui ont été faits. Le processus a été enclenché du sommet à la base. Toutes les préfectures ont été visitées. Il y a un travail de fond qui a été fait. Le processus va suivre avec la mise en place des structures déconcentrées avant de venir sur le plan national. Mais, nous voulons aller avec prudence. Le milieu de jeunesse est par essence contestataire et donc, nous voulons que la mise en place du CNJ, ne souffre d’aucune contestation. C’est pourquoi, la prudence et la méthode, encadrent le processus », jure l’ancien opposant.
Pas de date précise, pouvant rassasier les journalistes dans la salle. Mouctar se montre prudent sur la question et place des arguments. Il a tenu tout de même à rassurer, et est allé jusqu’à donner sa parole, pour convaincre et se faire écouter.
« Nous allons, d’ailleurs, commencer par les 20 communes identifiées comme communes les plus conflictogènes, pour servir de premières phases, avant d’évoluer sur le plan national et aboutir à la mise place de la structure faîtière et représentative de la jeunesse, qui sera l’interface entre celle-ci et l’Etat. Mais d’ici la fin de la mise en place de cette structure, il y en a d’autres qui continuent à jouer ce rôle », s’est-il montré prudent.
A suivre…
Alpha B.