Comme ailleurs dans le monde, les pays africains prennent depuis quelques jours d’importantes mesures économiques pour faire face au coronavirus. Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a annoncé des dispositions prises en faveur des entreprises et pour amortir les difficultés sociales engendrées par la crise sanitaire en cours.
Une réduction du taux de croissance de plus de quatre points cette année, ce sera la conséquence directe du nouveau coronavirus sur l’économie du Burkina Faso. Malgré l’insécurité jihadiste que connaît le pays des hommes intègres depuis plus de deux ans, il prévoyait une croissance de 6,3% pour 2020, mais c’était avant l’apparition de la pandémie de Covid-19. Une performance qui devrait donc tomber à 2%.
Pour atteindre cette prévision, alors que l’activité économique tourne en ce moment au ralenti, il faut protéger le plus possible le tissu économique existant, notamment en évitant les faillites. L’État burkinabé a ainsi mis en place un fonds de 100 milliards de francs CFA, destiné à relancer les entreprises en difficulté et un fonds de solidarité au profit des acteurs du secteur informel (77 milliards de francs CFA).
Dans le détail, l’État reporte jusqu’à quatre mois le paiement des taxes pour les entreprises, certaines pourraient même bénéficier d’exonération ; dans tous les cas, il faudra en faire la demande. Le gouvernement burkinabè a également pris une série de mesures sociales temporaires, comme la réduction ou la prise en charge des factures d’eau et d’électricité pour les ménages.
Avec Rfi