L’avocat principal de Laurent Gbagbo, Me Emmanuel Altit, a déposé lundi devant la Cour pénale internationale (CPI) une demande de remise en liberté « sans condition » de l’ancien président ivoirien, dans l’attente de la fin de la procédure d’appel le concernant.
Nouveau rebondissement dans l’affaire Laurent Gbagbo. Dans une demande introduite lundi 7 octobre, la défense de l’ex-chef de l’État ivoirien conteste la décision prise par la chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI), le 1er février, d’imposer des conditions à la remise en liberté de l’ancien président ivoirien. Parmi ces conditions : l’obligation de résider dans un État membre de la CPI.
Pour Me Emmanuel Altit, ce régime de semi-liberté imposé à Laurent Gbagbo, acquitté le 25 janvier des charges de crimes contre l’humanité qui pesaient contre lui, n’est « fondé ni juridiquement ni factuellement ». Ainsi, il demande à la juridiction d’« ordonner sa remise en liberté immédiate et sans condition » afin de permettre à l’ancien président « d’aller où il le souhaite, par exemple dans son propre pays, ou dans un État qui ne poserait aucune condition à son séjour ».
La chambre d’appel dispose désormais d’un délai illimité pour répondre à la défense.
2020 dans le viseur
Cette demande intervient quelques semaines après que la procureure de la CPI Fatou Bensouda a annoncé sa décision de faire appel de l’acquittement de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Cet épisode prendra plusieurs mois et pourrait hypothéquer les chances de Laurent Gbagbo d’être candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2020.
Si l’ancien dirigeant ivoirien n’a pas encore fait part de ses intentions, la demande de son avocat suppose qu’il n’exclut pas d’être candidat et, qu’à minima, a l’intention de jouer un rôle important lors du scrutin.
Source: Jeuneafrique.com