Il ne suffit pas d’avoir suffisamment de moyens pour venir à bout de la pandémie, coronavirus.
C’est un combat qui ne se gagne pas avec le coeur et ni les muscles. L’alerte est maximale, le monde s’effondre, l’humanité en détresse et la planète en berne.
La maladie du COVID-19 a défié la science et met à rude épreuve les intelligences. On parle plutôt d’un effort mondial, d’élan de solidarité global pour endiguer la pathologie.
Le plus grand remède face à ce fléau, reste la solidarité dans l’action ou l’unité dans la réaction. Le doute de l’échec, ce sont les mesquineries et considérations de supériorité.
L’heure est grave. La Guinée a déjà été éprouvée par Ebola et fait face au pire avec coronavirus, si on y prend garde.
Pour y arriver, le meilleur remède contre la pandémie est Alpha Condé, le Chef de l’État. Il lui faut de la grandeur et d’ouverture d’esprit pour mettre à contribution Cellou Dalein, Sidya Touré et les autres leaders politiques.
Dans un contexte politique difficile, marqué par une déchirure profonde et de divergence accrue, le message seul du Chef de l’État aura du mal à avoir l’effet escompté.
S’il faut ramper, qu’il le fasse. S’il faut se plier en quatre, qu’il le fasse également pour investir ses opposants dans la lutte contre le coronavirus. Ce n’est pas un ordre. C’est une nécessité absolue face à la très persistante de l’urgence ou de l’inquiétude qui gagne tous les esprits.
La Guinée est notre case commune. Une seule tige ne peut pas la couvrir à elle seule. Il en faut plus d’une, pour constituer sa paille.
Dans ce combat contre l’ennemi commun, on ne cherche pas à gagner seul. Qu’on ne se voit pas perdant pour appeler à l’aide. La plus grosse bêtise serait de croire qu’à tout seul, on triomphera. C’est une erreur. Elle est gravissime.
Les soldats-médecins mis au devant de cette guerre ne rassure personne. Ni dans la méthode ni dans la communication. Non par ce qu’ils sont médiocres, mais parce qu’ils ont mal à être acceptés par l’opinion. Aucun de leur propos ne passe.
Alors, Monsieur le Président, la balle est dans votre camp. Soit vous jouez pour gagner, chose qui est vivement souhaitée, ou perdre pour avoir crû seul sans jamais être efficace.
Appelez vos frères, Cellou, Sidya, Faya, Aliou Bah, Kouyaté dites leur que l’urgence commande sur les divergences. Qu’ils se mettent à vos côtés pour mettre dehors cette sale maladie.
Vous y gagnez plus et la Guinée en sortira victorieuse.
On vous observe !
Par Habib Marouane Camara
Journaliste, Analyste politique