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Dossier 200 milliards : le  »Zenab-gate » renvoyé au 11 Janvier prochain sur demande du ministère public

Ouvert le mercredi 16 décembre dernier au Tribunal de première instance de Kaloum, le procès des trois journalistes Moussa Moïse Sylla du site d’informations Inquisiteur.net, Ibrahima Sory Traoré de Guinee7.com et Youssouf Boundou Sylla de Guineenews.org, contre la ministre de l’Enseignement Technique, de la formation professionnelle, de l’emploi et du travail, Zenab Nabaya Dramé, dans l’affaire 200 milliards de francs guinéens, s’est poursuivi ce mercredi 23 décembre 2020.

Contrairement à l’ouverture du procès, qui a été marquée par l’absence de la partie civile, Me Dinah Sampil et ses collaborateurs ont acté leur présence ce mercredi. L’affaire qui avait été mise en délibéré pour décision être rendue sur l’irrecevabilité de l’action que le parquet a opposé d’une part ou le sursis à statuer d’autre part, connait un nouveau rebondissement.

Dès l’ouverture de l’audience ce mercredi, le tribunal a aussitôt rabattu le délibéré pour ordonner la réouverture des débats avec la présence de la partie civile. Le procureur Alpha Sény Camara en charge du dossier, a aussi insisté sur le fait que cette procédure n’a pas sa raison d’être.

« Je ne peux pas accepter une telle procédure pendant que j’ai envoyé des courriers à la HAC pour que les trois journalistes viennent témoigner dans la procédure pour détournement contre X. Je répète que je ne suis pas d’accord. Il est hors de question que cette procédure soit reçue ici et qu’elle continue de prospérer », dit le procureur de la République.

Alors que la partie civile demande l’application de l’article 460 du code de procédure pénale pour la fixation de la caution avec comme proposition 1 million GNF, la défense elle, propose 200 millions.

« Nous avons proposé 200 millions de francs guinéens, comme montant de la consignation en raison de la nature de l’affaire et de l’auteur de l’action. Mais la partie civile a proposé un million. Le parquet est revenu avec insistance et persistance sur ses demandes d’irrecevabilité de cette action et au besoin de sursis à statuer en raison du fait bien simple que son parquet aurait déjà ouvert une information judiciaire portant sur le prévenu détournent de ce montant au cabinet d’instruction du doyen des juges de son tribunal. Et que surabondamment d’ailleurs, des convocations ont été déjà lancées à témoin en direction de la HAC, à l’intention de nos clients pour qu’ils viennent témoigner », a confié l’un des avocats de la défense, Me Salifou Béavogui.

C’est ainsi que le dossier a été remis en délibéré pour le 11 janvier prochain, pour que le tribunal se prononce sur les demandes proposées par le procureur, notamment l’irrecevabilité ou le sursis à statuer, ajoute la défense.

Dossier à suivre…

Moustapha CONDE