Annoncé en fanfare pour desservir la capitale guinéenne et sa périphérie, le train Dubreka Express n’a pas tenu ses promesses. Un an après l’acquisition des wagons par la SNCFG (Société nationale des chemins de fer de Guinée), le Gouvernement guinéen qui avait acquis des wagons destinés à la mise en marche de cette locomotive, peine à la mettre sur les rails. Ce mercredi 01 Juillet 2020, le ministre d’Etat, en charge des Transports, Aboubacar Sylla a apporté des clarifications, en marge d’un point de presse.
Selon les autorités de la Société nationale des chemins de fer de Guinée, lesdits Wagons ont une capacité de 90 voyageurs. Le prix d’acquisition de ces voitures est de 5 000 francs suisses hors taxe (environs 4970 dollars). Les matériels ont été importés par l’acheteur à ses frais, sans garantie. Le transport de ces voitures a coûté 137.900 euros, au gouvernement guinéen.
Interpellé, le ministre d’Etat revenant sur les mesures d’accompagnement liées à la pandémie de Covid-19, a apporté d’importantes précisions relatives au retard accusé dans la mise en circulation du train Dubréka-Express, annoncé en grande pompe.
Selon Aboubacar Sylla, le Gouvernement à travers le département des transports, est toujours en négociation avec la Société Russe RUSAL, qui est seule propriétaire de la voie qui doit être emprunté par le train.
« Aujourd’hui, tous les éléments sont réunis pour lancer ce train parce que nous avons tout le matériel déjà sur place. Mais nous avons un problème de disponibilité du chemin de fer qui appartient à RUSAL, qui lui a été vendu, non pas mis en concession comme la voie empruntée par Conakry-Express (la voie du CBK NDLR), mais c’est une voie qui a été vendue définitivement à RUSAL » révèle Aboubacar Sylla, qui ajoute que cette voie est une propriété privée.
« C’est une voie qui appartient désormais à RUSAL et qui lui a été cédée à vil prix il y a quelques années et elle appartient aujourd’hui à RUSAL. Cette société n’est pas disposée à mettre cette voie à notre disposition tout de suite, alors qu’on s’était engagé tout au début du processus », a-t-il enchainé dans la foulée des questions, avant de passer aux aveux.
« Si tout au début on avait su qu’il n’était pas possible d’emprunter cette voie pour mettre un train de passagers là-dessus, on n’aurait pas cherché à acquérir tout le matériel qui est déjà sur place », a-t-il laissé entendre.
A quand donc la mise à circulation du train Dubréka-Express ? La réponse demeure ambiguë. Néanmoins, le ministre d’Etat, en charge des Transports, assure que des négociations se poursuivent avec la société RUSAL, qui pour le moment, n’a encore pipé mot dans ce sensible dossier.
A suivre…
Alpha Madiou BAH
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