Les réactions internationales se multiplient sur la tenue du double scrutin législatif et référendaire controversé du 22 mars en Guinée. Après la France, la Belgique, l’Allemagne, les Etats-Unis aussi discréditent les élections émaillées de violences et morts d’hommes à Conakry, et en provinces.
Les résultats du référendum constitutionnel donnent une large victoire du OUI au RPG Arc-en-ciel (Part au pouvoir), avec un score de 91,59%. Pourtant, ce sont des résultats qui ne reflètent pas l’ensemble des voix du peuple, puisque l’opposition n’ayant point pris part au double scrutin.
De l’avis des Etats-Unis, les rapports de bureaux de vote fermés ou saccagés remettent en question la crédibilité des résultats.
« Les rapports de bureaux de vote fermés / saccagés remettent en question la crédibilité des résultats », a réagi Tibor Nagy, le secrétaire d’Etat américain, en charge des questions africaines.
Face aux violences ayant émaillé les élections du 22 mars dernier, Washington se dit profondément préoccupé par les divisions politiques en Guinée après le vote. C’est pourquoi, Tibor Nagy ajoute que le pouvoir et l’opposition doivent reprendre le fil du dialogue.
« Les deux parties devraient reprendre le dialogue », ajoute-t-il.
Contrairement à la Russie et la Chine, qui trouvent elles que le double scrutin a été bien organisé, tout en fustigeant une ingérence étrangère dans les affaires internes de la Guinée, presque toutes les puissantes mondiales sont opposées à ses élections, et reprochent une sorte de non-inclusivité de ces dernières.
Au regard de tous les commentaires suscités autour de ses élections, il faut dire que le président Condé, à l’exception de ses alliés de la Russie et de la Chine, s’isole d’avantage devant ses partenaires étrangers. L’opposant historique va-t-il regagner la confiance de la France, l’Allemagne, la Grande Bretagne, la Belgique et les Etats-Unis ?
Une question qui vaut tout son pesant d’or!
A suivre…
Moustapha CONDE