Après l’échec des négociations entre le Gouvernement guinéen et les Syndicalistes dans la crise qui frappe à plein fouet le système éducatif national, le leader syndical des enseignants a indexé les coupables. Aboubacar Soumah qui s’exprimait dans la soirée du mercredi devant ses syndiqués et des journalistes, a révélé que les principaux coupables de cet échec sont l’Inspecteur Général du Travail, et le Chef de Cabinet au ministère de la fonction publique.
Selon nos informations, un seul point d’achoppement à freiner et foutu dans l’eau le fameux protocole d’accord qu’espérait obtenir les enseignants grévistes. Il s’agit de l’assainissement du fichier de l’éducation. Ce que les syndicalistes ont aussitôt accepté d’orienter vers l’amélioration de leur condition de vie notamment le salaire, sur les revenus engrangés suite à l’assainissement de ce fichier taché de fictifs.
« Une proposition qui nous a été soumise, il y a de cela très longtemps. Mais soucieux de l’avenir du pays, nous avons fini par accepter. Donc, il était question que la partie gouvernementale et la partie syndicale (USTG et SLECG), se mettent en commission pour aller dénicher ces cadres fictifs à tous les niveaux, et que les revenus soient orientés uniquement sur le salaire de base. Le point d’achoppement a été à ce niveau » a ouvertement déclaré Soumah, avant d’ajouter que la partie gouvernementale n’a pas respecté sa parole.
« Ils ont voulu l’orienter sur les primes, nous avons dit non ! Il faut que ça soit orienté sur le salaire de base conformément à la logique des huit millions. Proposition qui a été acceptée depuis 72 heures par le gouvernement. Mais depuis qu’on a fait appel à l’inspecteur général du travail et au chef de cabinet de la fonction publique qui sont responsables de tous ces cas de fictifs dans notre pays, parce que ce sont eux qui les entretiennent, ils vivent de cela », a accusé le secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée.
Selon Aboubacar Soumah, l’Inspecteur Général du Travail, Alia Camara, et le chef de Cabinet au ministère de la Fonction Publique, Mohamed Traoré ne veulent point la suppression de ses fictifs. Et, «c’est pour cela qu’ils s’opposent et comme il y a des complicités dans le gouvernement aujourd’hui, on nous empêche. Ils refusent catégoriquement d’accéder à la signature de ce protocole ».
A noter que dans la même soirée, le secrétaire général de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée, Abdoulaye Sow, structure à laquelle est affiliée le Slecg dirigé par Soumah, a appelé à une grève générale illimitée dans toutes les structures syndicales affiliées à la centrale mère, à compter de ce jeudi 10 janvier 2019.
Jusqu’où ira ce bras de fer ? Attendons de voir !
Alpha B.
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