A moins de deux mois de la tenue des élections législatives programmées pour le 16 février 2020, l’opposition guinéenne, qui crie au boycotte, entend user de tous les moyens pour empêcher le dérouler de cet important scrutin, déjà critiqué par l’opinion.
A en croire les opposants, si les conditions pour un scrutin libre et transparent ne sont pas réunies, ils n’iront nullement aux élections. Sauf que l’inquiétude est grandissante. Si certains souhaitent vivement que l’opposition s’éclipsent, d’autres par contre l’invite à privilégier le dialogue.
C’est le cas par exemple du président du parti Alliance pour le renouveau national (ARENA). Dr Sékou Kouréissy Condé dit pourtant comprendre la frustration et les inquiétudes de l’opposition. Mais ‘’Je ne descendrai pas dans la rue pour manifester, mais cela ne m’empêche pas de comprendre et de partager la position de ceux qui sont débout’’, indique-t-il, rappelant ensuite son appel à prendre part aux dernières consultations nationales menées par le Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana.
« J’ai vivement souhaité que nos collègues viennent à la consultation. J’en appelle à la raison. Parmi tous les moyens à mettre en œuvre, il faut qu’on dise qu’ils ont tout fait et puisque ça n’a pas marché, ils ont fait ça’’ rappelle-t-il.
Face à la situation d’aujourd’hui, l’ancien Médiateur de la République lance un message aux acteurs politiques de tous les bords. Il les demande de privilégier le dialogue pour éviter que la Guinée ne sombre dans des violences.
« Je suis conscient des menaces de déchirure et de fracture qui pèsent sur notre société, ça m’inquiète. C’est pourquoi, j’engage tous les cadres de ce pays à se pencher vers la voie du dialogue contre l’ethnocentrisme et l’injustice » a lancé l’ancien ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, Dr Sékou Kouréissy Condé.
Pour rappel, le dialogue qui avait redémarré sous la houlette de la Primature d’il y a quelques jours, au Palais du Peuple, n’a pas produit grande chose, pour permettre à l’opposition et la mouvance d’aplanir leurs divergences. Les différents protagonistes s’étaient d’ailleurs séparés à queue de poisson.
A suivre…
Moustapha CONDE