C’est une menace qui risque de perturber le bon déroulement des examens nationaux, si rien n’est fait par les autorités de l’éducation nationale. En réunion d’urgence ce lundi 19 juillet 2021, à la bourse du travail, les syndicats de l’éducation ont donné un ultimatum de 48 heures au ministre Pr Alpha Amadou Bano Barry.
Alors que ces évaluations démarreront le 22 juillet prochain, pour prendre fin le 1er août 2021, plusieurs structures syndicales de l’éducation menacent de boycotter cet examen. Et pour cause : Les structures syndicales de l’éducation reprochent aux autorités de l’éducation de les avoir exclus du processus des préparatifs des examens nationaux, notamment du Baccalauréat unique.
Pour elles, c’est une première, qu’une telle décision soit prise par un ministre de l’éducation en Guinée surtout, depuis l’avènement du président Alpha Condé au pouvoir en 2021. En conséquence, les syndicalistes exigent des autorités de l’éducation de faire machine arrière, faute de quoi, ils vont boycotter les examens.
“On a pensé qu’il était venu avec des solutions, mais nous constatons le contraire. Aujourd’hui, il est en train de créer des problèmes dans le secteur de l’Éducation. Vous voyez comment il est en train d’organiser les examens. Les enfants n’ont pas leurs emplois du temps, les centres d’examen sont réduits pour diminuer le nombre de délégués, de surveillants. Cette phase d’évaluation des enfants nous permettait d’avoir quelque chose pour traverser les vacances. Il est en train de nous arracher ces avantages”, déplore le bouillant syndicaliste Aboubacar Soumah.
Pour le secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), un trafic est orchestré autour du ministre de l’éducation, à l’effet de faire payer de l’argent aux enseignants afin qu’ils participent à la surveillance ou à la correction des épreuves.
“Aujourd’hui, si tu ne donnes pas de l’argent, tu ne surveilles pas, tu ne corriges pas. On a pensé qu’il était venu pour corriger cela, mais ça s’est plutôt aggravé. La manière dont il est en train d’organiser les examens, on n’avait jamais vécu cela auparavant”, accuse Aboubacar Soumah d’un ton ferme.
Les syndicalistes ont toujours été impliqués dans l’organisation des examens nationaux, pour une question de transparence, estime le chef de file du Slecg. “Si le ministre ne revient pas à la raison, nous allons vers le boycott des examens”, prévient Aboubacar Soumah, qui accuse également le Pr Alpha Amadou Bano Barry d’avoir créé des situations néfastes au sein du système éducatif.
C’est pourquoi, les structures syndicales qui se sont réunies ce lundi à la bourse du travail, ont donné un ultimatum de 48 heures au ministère de l’éducation nationale et de l’Alphabétisation. Si rien n’est fait d’ici mercredi, elles vont demander à leurs syndiqués de libérer les centres d’examens.
Pour le moment, le MENA n’a pas réagi à toutes ses accusations.
A suivre…
Alpha DAF