C’est une information Reveilguinee.info. Alors que l’opposition réunie au sein du Front national pour la défense de la constitution rejette la date du 18 octobre 2020, proposée par la CENI, pour la tenue du premier tour de l’élection présidentielle, le camp d’Alpha Condé, ne veut en aucun cas perdre le temps. Le RPG Arc-en-ciel et ses alliés de la CODECC envisagent de déployer plusieurs missionnaires à l’intérieur du pays, à partir de la semaine prochaine, pour sensibiliser leurs militants et sympathisants.
Selon nos informations, recoupées au sein de la galaxie présidentielle, tout est fin prêt. Ce n’est qu’une question de jours, avant la finalisation d’un processus de tests de dépistage liés au Covid-19, en faveur des missionnaires du pouvoir, pour valider leur déplacement ou pas, dans les jours à venir.
A en croire nos sources, ses missionnaires, non des moindres, auront pour mission principale, de sensibiliser les citoyens à la base sur l’opération de révision à titre exceptionnel des listes électorales dont le délai est de 15 jours (Voir le dernier communiqué de la CENI).
Pour rappel, cette opération de révision à titre exceptionnel, ne porte que sur la vérification et l’enrôlement des deux millions quatre cent trente-huit mille neuf cent quatre-vingt-douze (2.438.992) électeurs mis de côté lors des scrutins du 22 mars 2020 ; L’enrôlement des électeurs ayant atteint 18 ans révolus ; L’engagement de la Commission Electorale Nationale Indépendante à effectuer des opérations d’assainissement du fichier électoral à savoir : le dédoublonnage et la radiation des doublons confirmés ; la recherche et la radiation d’éventuels mineurs ; la radiation des électeurs décédés.
En attendant la publication par la CENI d’un chronogramme global comportant les modalités de mise en œuvre des opérations de révision à titre exceptionnel et l’assainissement du fichier électoral, le camp d’Alpha Condé lui, semble presser.
Cette information a fuité dans nos colonnes, alors qu’une crise politique née du non-acheminement des élections communales à travers le retard accusé dans l’installation des chefs de quartier et de district, ainsi que les conseils régionaux, mais aussi du contentieux lié au double scrutin controversé du 22 mars dernier, risque sans nul doute de contaminer la tenue des élections présidentielles à bonne date en Guinée, en octobre prochain. C’est en tout cas les craintes de plusieurs acteurs sociopolitiques.
Malgré les caprices de l’opposition, le pouvoir de Condé de ne veut en aucun cas se laisser distraire. Les positions des différents bords politiques sont si fermes, qu’on ne peut imaginer l’aboutissement de la tenue d’un dialogue souhaité par la Communauté Internationale, pour une présidentielle apaisée, inclusive et transparentes. Certains présagent d’ailleurs la non-participation des principaux partis d’opposition (UFDG, UFR, BL, PEDN), à l’image des législatives couplées du référendum constitutionnel.
Alpha Condé, le dirigeant guinéen (82 ans) au pouvoir depuis 2010, qui doit céder son fauteuil en 2020, ne rassure toujours pas l’opposition, qui lui demande de clarifier ses intentions par rapport à son projet de troisième mandat. D’autres réclamations dont entre autres l’annulation du double scrutin du 22 mars dernier, à travers la dissolution de l’Assemblée nationale, et la restauration de la constitution de mai 2010, en sont tant de caprices des opposants, jugées inacceptables par le camp présidentiel. Jusque-là, les lignes n’ont encore bougé.
Pendant ce temps, le RPG Arc-ciel et ses alliés de la CODECC font la course contre la montre.
A suivre…
Alpha Madiou BAH
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