Comme ses prédécesseurs, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique était face à la presse ce lundi 04 février 2019, pour conférer avec les hommes de médias. Dans une communication d’environ 2 heures, Abdoulaye Yéro Baldé a défendu les acquis, les défis, les perspectives de son département sous le règne d’Alpha Condé allant de 2010 à nos jours.
D’abord, le ministre Abdoulaye Yéro Baldé a entamé sa communication par la présentation de son département. Selon lui, le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, est le sous-secteur du système éducatif national qui a pour mission la conception, l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de la politique du Gouvernement dans les domaines du secteur.
« Dans le cadre de la mise en œuvre du PNDES (2016-2020), l’objectif global de notre département est d’améliorer l’accès à l’enseignement supérieur, assurer l’équité et développer la qualité des enseignements, des apprentissages et de la recherche », soutient-il.
En 2010, rappel le ministre Baldé, son département était confronté entre autres, à une insuffisance et vétusté des infrastructures et équipements ; la non maitrise des effectifs des étudiants ; à l’absence de vision stratégique ; à la faible capacité de mobilisation des ressources extérieures, à l’absence de conseils d’administration dans les IES et URS, à l’insuffisance et sous qualification des enseignants-chercheurs ; au vieillissement de la frange la plus qualifiée du corps enseignant ; à l’absence des technologies de l’information et de la communication dans l’Education ; à l’inadéquation entre les formations offertes et les besoins du marché du travail ; à une faible productivité scientifique des enseignants-chercheurs et chercheurs ; également une faible valorisation des résultats de recherche et d’innovation technologue, sans oublier le financement dérisoire dit-il, des structures et activités de recherche.
C’est donc à ce titre, raconte le ministre, que des reformes draconiennes ont été engagées dans le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. A l’issue donc de ce constat, le ministère a élaboré un document politique qui traduit sa vision. Celle-ci se décline en six axes stratégiques dont les améliorations de la gouvernance, de l’accès et de l’équité aux études supérieures, le développement de la qualité, également des compétences et motivation du personnel. D’autres reformes comme celui du renforcement du volume, de l’efficacité et de l’efficience du financement, et de la promotion de la coopération scientifique et technique.
Au titre du développement de la qualité, Abdoulaye Yéro exhibe sans ambages qu’il y a eu la transformation de la faculté de médecine, pharmacie et odontostomatologie en faculté des sciences et techniques de la santé ayant en son sein, les formations paramédicales.
« Il ya eu la création de l’Autorité Nationale d’Assurance Qualité (ANAQ), qui est un organe de régulation, d’accréditation et de promotion de la culture de la qualité ayant deux principales missions, dont l’évaluation de la qualité de l’éducation et de la recherche offertes par les institutions d’enseignement supérieur et de la recherche et par les institutions de formation professionnelle et technique, publiques et privées ; l’accréditation des programmes de formation et des institutions (…) décrit-il.
Parlant toujours des acquis de son département, le ministre Baldé étale qu’il y a eu l’élaboration des référentiels et évaluation des institutions et des programmes, l’équipement en matériel informatique et didactique et achat de plusieurs milliers d’ouvrages, la mise en œuvre de l’initiative Présidentielle pour la connexion des Ecoles (IPCE) à travers l’ouverture de cyberespaces dans tous les campus, la prise en charge de 25 jeunes admis aux concours d’accès aux classes préparatoires aux grandes écoles à l’institut National Félix Houphouët Boigny de yamoussoukoro, l’accès sélectif aux filières d’ingénieries (mention bien minimum, places limitées).
Faisant lecture des perspectives, et défis, le ministre Yéro Baldé focalise le débat sur les infrastructures en premier lieu. Il s’agit du développement des infrastructures universitaires, de la poursuite de la sécurisation des domaines des IES et IRS, de la construction et équipements de la bibliothèque universitaire centrale, et de la construction des classes préparatoires.
Les financements dans le secteur seront dans les années à venir nous apprends-t-on grâce à la mise en place d’un Fonds National de l’enseignement supérieur, la mise en place d’un Fonds National de Recherche et d’innovation Technologique, mais aussi du partenariat public-privé, et de la coopération.
Alpha Madiou BAH
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