Il l’avait pourtant promis. Sans surprise, le tout puissant Syndicat de l’Education dirigé par le secrétaire général, Aboubacar Soumah a annoncé ce samedi 04 janvier 2019, la date du début de sa grève générale illimitée sur l’ensemble du pays.
A partir du jeudi 09 janvier 2020, le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) sera en grève. L’annonce est tombée à l’issue de l’Assemblée Générale de la structure syndicale ce samedi, qui a réuni un grand nombre d’enseignants titulaires et contractuels.
Le début d’année 2020 sera donc émaillé par de nombreuses crises. Outre celle d’ordre sociopolitique liée au projet controversé d’une nouvelle constitution, le secteur de l’Education va lui aussi s’en mêler à la danse.
Depuis plusieurs années, les enseignants guinéens réclament un salaire de base à hauteur de huit (8) millions de francs.
Comme revendications, le SLECG exige des propositions concrètes sur le salaire de base de 8 millions de francs guinéens pour chaque enseignant et l’intégration des contractuels à la fonction publique.
De son côté, le Gouvernement est catégorique : Impossible pour lui de faire face à la situation des enseignants. Le ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, qui animait une conférence de presse à Conakry a été tranchant. Mory Sangaré n’est pas allé du dos de la cuillère pour répliquer. Selon lui, le statut général de la fonction publique en ces différents articles, dit que le recrutement doit se faire par voie de concours.
S’agissant de la revendication salariale du SLECG, déclarait le patron du MENA , force est de constater que dans l’accord qui a conduit à la levée du mot d’ordre de grève le 10 janvier 2019, nulle part il n’était mentionné quelque chose concernant 8 millions.
« Vous pouvez le vérifier. Et antérieurement, il faut reconnaître des efforts louables du gouvernement qui a payé 40% des salaires indiciaires avec rappels et des fonctionnaires retraités ont été payés.
Même pas un an, c’est-à-dire ce que je viens de dire là, les 40% ont été payés à partir du mois d’avril avec rappel. En octobre, le même syndicat s’est levé pour dire qu’il faut 8 millions comme salaire de base. Nous avons passé trois mois de grève même si ce n’était pas suivi entièrement sur toute l’étendue du territoire national. Ce que vous devez comprendre, c’est qu’à la fin des négociations, il n’a jamais été question des 8 millions, vous pouvez rechercher le document pour vérifier » déclarait l’ancien syndicaliste face à la presse.
En Guinée, faut-il le rappeler, le système éducatif a été fortement impacté ces dernières années par de nombreuses crises. Cette autre menace du SLECG pourrait connaître d’autres tournures. Surtout que la situation politique du pays reste plus que jamais tendue entre pouvoir et opposition.
A suivre…
Alpha DAF