Abdouramahmane Sano, coordinateur général du front national pour la défense de la constitution fait face à une contestation au sein de son propre camp. Des jeunes activistes, réunies autour de plusieurs organisations de la Société civile, membres du FNDC qui animaient ce jeudi une conférence de presse à Kipé, se sont véritablement questionnés sur le leadership qu’incarne le patron de la PCUD.
Ces jeunes, non les moindre, ont dénoncé un dysfonctionnement au sein du FNDC, la structure qui compte faire bloc au projet de mandat à vie du régime de Conakry.
Apparemment frustrés par la gestion du Front national pour la défense de la constitution depuis les six premiers mois de ladite structure sociopolitique, ils accusent en gros Abdourahmane Sano de prises de décisions unilatérales depuis la création du FNDC le 03 avril 2019 et d’une gestion opaque.
« Les membres des antennes de l’intérieur et de l’extérieur du pays ainsi que tous les autres contributeurs n’ont jamais reçu un quel conque rapport financier de la structure. A noter qu’il y a plus de 30 000 USD récoltés sur la cagnotte en ligne, alors que le mouvement a de nombreux blessés et prisonniers qui sont dans le besoin. Pourquoi cet argent est-il bloqué encore ? La prise de décisions unilatérales du coordinateur du FNDC dans le fonctionnement des antennes plus particulièrement au niveau de la diaspora, en France, en Allemagne, aux USA et en Belgique. La dernière en date est le déni de démocratie dans l’élection du coordinateur de la Belgique », a dénoncé Ibrahima Keïta devant la presse.
Selon ce dernier, l’ensemble de ces manquements interpellent tout le monde et, en premier lieu, Abdourahamane Sano, sur les questions de leadership, du fonctionnement du mouvement et, surtout, de la continuité des actions du FNDC.
Pour sa part, Bella Bah déclare qu’il n’y a pas eu d’élection à la création du FNDC, à cause du consensus qu’il y avait eu. « Et nous l’avons accepté pour une question de combat parce que personne d’entre nous ne cherche une place au sein de la coordination », rappelle-t-il d’entrée ajoutant qu’ils (les frondeurs ndlr), ne cherchent à ce qu’il y ait une concertation à la base et à la prise en compte des idées des différents membres du FRONT.
« Nous existons depuis une année, mais fort malheureusement aucune antenne, ou mouvement n’a su ce qui se fait au sein du FNDC », accuse-t-il.
Exigeant sur la gestion qu’ils jugent catastrophique, ces jeunes demandent la remise en cause évidente et profonde de Sano et de toute l’équipe dirigeante du FNDC, pour enfin associer l’ensemble des antennes ainsi que les jeunes membres actifs en Guinée, dans le seul but de mieux poser un diagnostic serein et réaliste afin de redéfinir de nouvelles stratégies face à un pouvoir hargneux et sanguinaire.
« Aujourd’hui, plus qu’hier, le sens de responsabilité nous incombe afin d’alerter les leaders du FNDC sur l’absolue nécessité de repenser le leadership, le fonctionnement et les stratégies du FNDC afin que le combat du peuple, pour le peuple et par le peuple aboutisse à faire partir Alpha Condé et son clan conformément à la constitution du 7 mai 2010 », ajoute un autre activiste, qui est coordinateur de la 3èmeDynamique.
Reste à savoir si cette invite sera entendue au risque de devenir un virus contagieux.
A suivre…
Moustapha CONDE