En Guinée, le risque d’affrontement est inévitable à quelques jours seulement de l’investiture du président Alpha Condé, réélu pour un troisième mandat de six ans à l’issue de la présidentielle du 18 Octobre dernier avec 59,59% des voix.
Alors que l’investiture d’Alpha Condé est annoncée pour le 15 décembre prochain, l’opposition appelle à une manifestation éclatée le même jour pour dit-on, protester contre le troisième mandat du nouvel élu.
Pour cette autre protestation, les opposants au régime de Conakry, mutualisent leurs forces, restés longtemps divisés sur la question de participation ou non de la dernière présidentielle.
L’UFDG de Cellou Dalein Diallo et ses alliés de l’ANAD, qui contestent les résultats de la présidentielle, entendent redescendre dans la rue le 15 décembre à venir, idem que le FNDC qui lui de son côté, proteste contre le putsch constitutionnel et électorale du pouvoir d’Alpha Condé, alors toutes formes de mobilisations sont interdites par le Gouvernement jusqu’à nouvel ordre en raison de la présence de la pandémie de Covid-19 dans le pays.
Mais ce n’est pas tout. Comme il n’en suffisait pas, les femmes de l’opposition emboitent le pas. Un groupe de femmes opposantes qui s’est présenté devant la presse ce jeudi, annonce une autre manifestation le 14 décembre, 24 heures avant la prise officielle de fonction du président Condé.
Hadja Maimouna Bah, épouse de Chérif Bah, vice-président de l’UFDG détenu en prison, Hadja Binta Diallo, ancienne députée UFDG et leurs camarades qui dénoncent les exactions commises par les forces de l’ordre dans la commune de Ratoma, entendent marcher du rond-point de Bambéto jusqu’à l’héliport de belle vue.
Une manière pour dire que la semaine qui s’annonce risque d’être rude.
A suivre…
Moustapha CONDE