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Guinée : le collectif des victimes du déguerpissement de Kaporo-Rails, Kipé 2 et Dimesse dénonce l’existence de manœuvre de déstabilisation (Déclaration)

Le collectif des victimes du déguerpissement de Kaporo-Rails, Kipé 2 et Dimesse 2019 informe l’opinion nationale et internationale de l’existence de manœuvres de déstabilisation entreprises par des groupuscules en mal de crédibilité. A cela s’ajoute le fait que des menaces pèsent sur les écoles, les lieux de culte et autres dans le but d’empêcher quelque rassemblement que ce soit des victimes de déguerpissement de Kaporo-Rails, Kipé 2 et Dimesse.

Le collectif tient par ailleurs à préciser que la procédure judiciaire qu’il a engagée contre l’Etat guinéen à la Cour de justice de la CEDEAO suit son cours. Depuis le 3 juin 2019, la Guinée a bénéficié à deux reprises de délais pour faire parvenir à la cour ses observations écrites à travers l’agent judiciaire de l’Etat. Finalement, le 09 juillet dernier Maître Joachim Gbilimou mandaté pour défendre l’Etat guinéen dans cette affaire a demandé 30 jours supplémentaires pour rédiger ses observations.

La cour de la CEDEAO qui a reçu la lettre No 205/JG/CKRY/2019/ l’a jugé recevable. Les sorties médiatiques de Maître Mory Doumbouya, agent judiciaire de l’Etat relatives à un rejet de la demande de mesures provisoires ne sont que de la pure propagande pour intoxiquer l’opinion nationale et internationale. Il reste que le 8 juillet, le greffier en chef de la plus haute juridiction de la CEDEAO a fixé la prochaine audience au 8 novembre 2019 à 10h à Abuja.

Aucune disposition contenue dans les textes juridiques en vigueur en République de Guinée ne permet de justifier l’urgence de détruire 1769 bâtiments et transformer 19 mille 219 citoyens guinéens en réfugiés dans leur propre pays. Il apparait clairement que cette opération de démolition porte le sceau de la haine, des règlements de compte et de l’inhumanité et ne saurait être mise au compte d’une quelconque utilité publique. L’on notera par ailleurs le silence assourdissant des institutions nationales en charge des questions sociales, des droits de l’Homme et de l’humanitaire. C’est le cas de l’assemblée nationale, du conseil économique et social, de l’INIDH, du secrétariat général aux affaires religieuses etc.

Le collectif exprime toute la reconnaissance des victimes à tous les compatriotes ainsi qu’aux citoyens étrangers qui, dans l’anonymat ou pas, à titre individuel ou au sein des organisations sociales, apolitiques ou politiques, ont eu, et continuent à témoigner leur compassion et leur solidarité pendant ces moments de détresse.

Le collectif réaffirme la volonté inébranlable des victimes à ne jamais renoncer à leurs droits ainsi que leur détermination à user de tous les moyens légaux pour être rétablis absolument et entièrement dans leurs droits.

En conséquence, le collectif met une nouvelle fois en garde contre toute occupation ou investissement à quelque titre que ce soit sur les biens spoliés.

Transmis par le Collectif