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Guinée : quel avenir pour le parti de feu jean Mari Doré ?

Trois ans après la mort de feu Jean Mari Doré, quel avenir pour la formation politique qu’il a crée depuis 1990 ? L’Union pour le Progrès de la Guinée qui fut pourtant un parti influent au temps du régime Lansana Conté, et qui s’était d’ailleurs présentée à deux reprises aux élections présidentielles (1993 et 1998) avant de boycotter le scrutin de décembre 2003, peinent à récupérer la place qu’elle occupait avant la mort de son premier leader un vendredi du 29 janvier 2016. Celui qui l’a succédé à la tête de l’UPG, a conduit les destinées de cette formation politique durant des années sans obtenir un résultat satisfaisant, constatent avec regret certains de ses proches. Raison pour laquelle, ils ont décidé d’ouvrir leur congrès ce samedi 02 février 2019, pour offrir la chance à un des leur, bottant donc en touche l’actuel président Jean Alfred Matos.

Ce congrès de l’Union pour le Progrès de la Guinée (UPG) qui s’est ouvert ce samedi, en présence de plusieurs responsables de bureaux régionaux, doit aboutir à l’élection d’un nouveau bureau politique. Il a atteint un quorum de 70% sur 100. Ce qui explique la présence de 20 membres du BPN sur 30, 23 sections sur 33 et 5 bureaux régionaux sur 7. Un total de 76 participants sur 108.

Selon nos informations, ce congrès pourtant refoulé par Me Jean Alfred Matos, s’explique par le faible résultat de ce dernier élu, d’il y a seulement deux ans, sur l’échiquier politique national.

Me Jean Alfred Matos notaire de fonction, exclut pour le moment tout congrès visant à l’écarter alors que son mandat n’est point épuisé. Il lui reste encore 2 ans pour présider aux destinées de l’UPG. En face de lui, l’ancien commissaire de la Ceni, Jack Bonimi, qui, détient un soutien de taille au sein du bureau politique de ce parti.

Même si le parti de feu Jean Mari Doré est membre de la convergence de l’opposition démocratique, un bloc politique créé il y a quelques jours par des leaders comme Sidya Touré de l’UFR, Lansana Kouyaté du PEDN, Bah Oury de l’UFDG Renouveau, Me Jean Alfred Matos n’a toujours pas extériorisé son envie de se présenter en 2020 pour briguer la présence de la République. Un silence qui irrite la colère de ses paires, qui veulent de leurs côtés, un homme fort pour récupérer la place qui leur revient.

Ce Dimanche 3 mars 2019 donc, l’avenir de l’UPG se jouera à nouveau, sans peut-être son actuel président. Un putsch serait en cours.

A suivre…

Alpha Madiou BAH

(+224) 621 861 269

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