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Hong-Kong: après les États-Unis, le Royaume-Uni met la pression sur la Chine

Le ton monte entre les États-Unis et la Chine au sujet de l’application de la loi sécurité à Hong Kong. Pékin se dit prêt à prendre toutes les mesures de rétorsion nécessaire si Washington continue à interférer dans les affaires hongkongaises, Washington demande une réunion du Conseil de sécurité. Désormais, c’est le Royaume-Uni qui fait pression sur Pékin, Londres pourrait accorder la nationalité britannique à 300 000 ressortissants de Hong Kong si la Chine ne revient pas sur son projet

La mesure concernerait les personnes qui détiennent déjà un passeport britannique d’outre-mer, document qui leur permet de séjourner au Royaume-Uni six mois sans visa. Faire passer de 6 mois à 12 mois renouvelables le droit de séjour et de travail au Royaume-Uni permettrait ainsi à de nombreux Hongkongais d’obtenir la nationalité britannique, a expliqué le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab. Pékin ne manquera pas de dénoncer cette menace comme une ingérence dans ses affaires. Mais à Londres certains députés veulent même aller plus loin en proposant d’accorder automatiquement la citoyenneté britannique aux détenteurs d’un passeport national d’outremer.

Pétition

Pour les 300 000 personnes concernées et notamment les militants pro-démocratie, la citoyenneté britannique peut être un filet de sécurité contre la répression politique. La mesure est en tout cas très attendue par certains. En septembre dernier, ils avaient manifesté devant le consulat britannique et une pétition pour obtenir la révision du statut du fameux passeport avait recueilli 100 000 signatures

Le Royaume Uni avait délivré ce passeport national d’outremer avant la rétrocession de l’île à la Chine. Depuis, Londres avait toujours refusé d’accorder la pleine citoyenneté à ses détenteurs hongkongais.

Avec Rfi