Plus de deux ans après la tenue des élections communales du 4 février 2018, la Guinée s’apprête à procéder à l’installation des chefs de quartier et district. Une violation du code électoral qui a longtemps perduré, avant de voir le président Alpha Condé ordonner son ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, de procéder à l’installation des conseils de quartiers et de districts, sur l’ensemble du pays, conformément aux dispositions de l’article 100 du code électoral.
Dans son décret, Alpha Condé a aussi exhorté son premier ministre, chef du Gouvernement, à veiller à l’exécution de l’instruction. Quelques jours plus tard, selon nos informations, Ibrahima Kassory Fofana invite ce lundi 29 Juin 2020, à une réunion technique, le ministre Bouréma Condé, et les partis politiques ayant pris part aux communales du 4 février 2018.
Le ministre Bouréma Condé est appelé à prendre des dispositions réglementaires et organisationnelles, pour la mise en place des conseils de quartiers et de districts sur l’ensemble du pays, comme l’exige la Loi électorale. Quant aux formations politiques, elles doivent déposer les résultats qu’elles ont obtenu à l’issu de ce scrutin. Une lettre dans ce sens leur a déjà été adressée par le chef du département du MATD.
Pour rappel, la Cour suprême avait rendu un arrêt le 26 décembre dernier, exigeant du gouvernement de prendre toutes les mesures pour l’application des dispositions, afin de procéder à la mise en place de ces élus locaux. Une décision de justice qui avait été snobée par le ministre Bouréma Condé.
Le contentieux qui a perduré plus de 2 ans, était depuis le lendemain de la tenue des communales, un véritable point d’achoppement entre l’opposition et le pouvoir central. Une des raisons ayant d’ailleurs poussé des partis politiques d’opposition comme celui dirigé par Cellou Dalein Diallo, à ne pas participer aux élections législatives du 22 mars dernier, couplées du référendum constitutionnel.
Vu le refus catégorique du Gouvernement d’appliquer l’arrêt de la cour suprême dans l’installation des chefs de quartiers et de districts, mais aussi, des conseils régionaux, les avocats de l’UFDG s’étaient tournés vers la justice. Me Salifou Béavogui et Cie avaient en effet saisi le juge des référés auquel, ils demandaient d’ordonner au ministre de l’administration du territoire d’élaborer l’arrêté prévu à l’article 100 du code électoral, conformément à l’arrêt de la Cour Suprême. L’audience qui était prévue le 22 juin 2020 avait été annulée par les plaignants donnant ainsi une chance au pouvoir d’Alpha Condé de répondre à leurs attentes
A suivre…
Alpha DAF