Alors que cela fait plusieurs mois depuis que le Gouvernement a décidé d’interdire toute forme de manifestation sur l’ensemble du territoire national, le premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana vient de poser de nouvelles conditions pour la reprise des manifestations dans le pays.
En conférence de presse ce mercredi 29 mai 2019 dans un hôtel chic de Kaloum, le chef du Gouvernement s’est prêté aux questions des journalistes. A quand la levée de l’interdiction des manifestations ? Kassory Fofana qui maintient toujours cette interdiction, a posé comme condition, la pacification des manifestations.
« Lorsque nous nous rendrons compte que les manifestations ne conduiront pas aux pertes en vies humaines et aux dégâts matériels, que les organisateurs des manifestations prennent leur responsabilité pour cerner, discipliner les manifestants et éviter les conséquences collatérales aux autres, qui va dire non à l’exercice de la démocratie ?» précise le locataire du petit palais de la colombe avec un interrogation.
Désormais donc, l’opposition guinéenne et les organisations de la société civile qui dénoncent l’interdiction de manifester en Guinée, sont obligées de fournir des garanties solides pour reprendre le chemin de la rue conformément à la constitution en vigueur.
Même si Kassory pose cette condition, il reste tout de même ferme sur l’interdiction des manifestations sur l’autoroute Fidèle Castro Cruz et la presqu’ile de Kaloum, le centre administratif du pays. Aucune manifestation ne sera autorisée au niveau de ses axes, jure le garant du dialogue politique et social.
L’autre interrogation adressée au numéro un du gouvernement, c’est bien l’installation des chefs de quartier et de district. Une année après la tenue des communales du 4 février 2018, les conseils de quartier et de district peinent encore à être installés dans leurs fonctions. Une inquiétude majeure de l’opposition guinéenne.
« J’ai vu récemment une revendication de monsieur le chef de l’opposition. J’ai répondu d’ailleurs. Je ne t’ai pas informé (…) Et j’ai instruis au ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation d’agir par rapport à cette revendication » a annoncé le PM.
A suivre…
Alpha Madiou BAH
(+224) 621 861 269