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Justice–Presse : après plusieurs mois de prison, le journaliste Ibrahima Sadio Bah recouvre la liberté

Condamné le 4 février dernier par le Tribunal de première instance de Dixinn à 6 mois de prison et au paiement de 500.000 francs guinéen comme amende dans l’affaire l’opposant à l’homme d’affaires Mamadou Antonio Souaré pour ‘’diffamation, injures publiques et dénonciation calomnieuse”, le journaliste sportif Ibrahima Sadio Bah, a été liberté ce mardi 11 mai 2021, suite à une instruction des autorités judiciaires du pays, après plusieurs mois d’incarcération à la maison Centrale de Conakry.

L’implication personnelle du ministre de la justice garde des sceaux a favorisé la libération du journaliste sportif. Pour Me Mory Doumbouya, aucun journaliste ne doit être jugé par le biais d’une loi contraire à celle portant liberté de la presse en République de Guinée.

‘’Nous sommes très clair et notre position sur le délit de presse est très claire. La loi applicable aux délits de presse, c’est la loi sur la liberté de la presse et toutes les fois que nous serons informés des dérapages ou bien des cas de mauvaises interprétations erronées à la loi, les parquets compétents seront instruits pour rétablir la légalité. C’est ce qui vient d’être fait. Monsieur le procureur général près la Cour d’Appel de Conakry, vient de rétablir la légalité dans le dossier de Ibrahima Sadio Bah. Parce qu’on ne peut opter pour la dépénalisation des délits de presse et trouver des raccourcis ou des formules de compromis pour contourner le cadre légal et trouver des incriminations erronées pour appliquer des dispositions qui ne sont pas celles qui devraient l’être en matière de répression des délits de presse‘’, a déclaré Me Mory Doumbouya devant la presse.

Selon le ministre  de la justice, cette position n’a aucune incidence sur la procédure en cours, en instance d’appel.

‘’Les parties auront toute la latitude de poursuivre le suivi de l’instance qui est pendante devant la Cour d’Appel suite aux appelles interjetés par le prévenu et le parquet’’, dira le garde des sceaux.

Et d’insister : « On ne peut pas accepter dans ce pays ,que les lois soient adoptées par des instances compétentes pour régler tel domaine, et que dans le cadre de l’application, les choses se passent autrement. Je crois qu’il est du devoir du ministère de la Justice de veiller à l’application correcte des lois, pas seulement les lois en matière de liberté de la presse, mais toutes les lois devant les cours et tribunaux. C’est ce que nous venons de faire. Cette position reflète la vision de monsieur le président de la république, du gouvernement et du ministère de la justice’’, précise le ministre Doumbouya.

A suivre…

Moustapha CONDE

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