La floraison des coups d’État militaires sur le continent devient inquiétante en Afrique de l’Ouest.
Du Mali au Burkina Faso en passant par la Guinée, des individus armés sans légitimité et sortis de nulle part, autrefois des cautions des crimes de sang décident sans le consentement de personne de confisquer les libertés des peuples au nom d’un patriotisme vide de sens et de raison.
Ces anciens bras armés des dictateurs contestés ou des dirigeants sans bilan élogieux enlèvent le masque du démon pour porter celui de l’ange, alors qu’ils sont pire et dangereux que ceux qui étaient dans l’exercice du pouvoir, issus de la volonté populaire à travers le suffrage universel direct.
Les africains doivent comprendre que ceux qui ont décidé de prendre le pouvoir par les armes ne sont ni des amis, ni des saveurs et ni la solution à leurs problèmes.
Ils sont pires que les anciens incompétents civils qui dirigeaient.
Ce sont des petits affamés qui veulent sucer nos économies fragiles et exsangues.
Ils sont venus pour lamer le reste de nos maigres recettes et foutre le bordel par la suite.
Partout où, ces militaires sont, il faut les chasser avec tous les moyens.
Ils sont dangereux pour l’économie, la paix et la tranquillité sociale. C’est nécessaire de les combattre et les mettre dehors quel que soit le sacrifice à payer.
Aucun sacrifice n’est de trop pour son peuple, pour sa patrie.
On est tous des cadavres ambulants et des potentiels candidats à la mort.
On ne doit plus avoir peur des mots ni du ton avec un impératif absolu pour dire: dehors à ces militaires qui font semblant de nous sauver de la misère actuelle.
Ils sont plutôt là pour eux-mêmes, pour se remplir les poches. Aucun citoyen, aucun peuple n’a été consulté par ces intrus avant de se retrouver à une place qui n’est pas la leur.
Ils ont usurpé par la force des armes pour être à cette place loin de leur destin.
Aujourd’hui, malheureusement, on fait tout pour éteindre des voix discordantes ou de corrompre les têtes fêlées. Mais on ne peut tout acheter!
Et s’il faut perdre sa vie, être enterré vivant, on le fera sans regret.
Mais personne, ni argent, ni terreur, ni armes ne vont nous faire taire.
Avant nous, il y a eu Norbert Zongo du Burkina Faso et après nous, il y aura d’autres avec la seule et même détermination.
On ira à la mort dans le vrai mais pas celui emprunté d’un simple usage du vocable.
Comme on aime à le dire, seul Dieu a le dernier mot!
Et personne ne pourra impressionner un enfant de notre époque et de ce siècle actuel.
Ça va se savoir!
A bon entendeur, salut!
Habib Marouane Camara, éditorialiste.