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Mamadou Sylla rencontre 55 détenus : ‘’Ce que je leur ai dit…’’

Chef de file de l’opposition parlementaire grâce à ses quatre députés multiplie ses sorties. Ce Jeudi 11 mars 2021, -après avoir reçu l’avis favorable du chef de l’Etat-, Mamadou Sylla a rencontré 55 détenus dont des prisonniers politiques à la Maison centrale de Conakry.

Au sortir de son tête-à-tête avec les prisonniers, Mamadou Sylla s’est livré à la presse, en compagnie de son cabinet. Parmi les détenus politiques rencontrés, le leader de l’UDG annonce avoir échangé avec Chérif Bah, Abdoulaye Bah tous de l’UFDG, Ismaël Condé 1er vice-maire de Matam, le journaliste Amadou Dioulde Diallo, dame Fatou Bangoura et autres.

« Nous avons pu rencontrer 55 personnes. On avait donné une liste de 69, les autres sont en traitement à cause du coronavirus. On peut dire qu’on est satisfaits de notre démarche, parce que tous ceux qui ont pris la parole, nous ont félicité, remercié, et nous ont encouragés de continuer sur ce que mon équipe et moi sommes en train de faire. Ils voient à la télé et comprennent tout ce que nous sommes en train de faire », a déclaré Mamady Sylla, l’ancien président du patronat guinéen.

Selon M. Sylla, les prisonniers rencontrés se portent bien à part dame Fatou Bangoura qui se plaint des maux de genoux. « Nous n’avons pas pu rencontrer Cellou Baldé, Ousmane Gaoual et Madic100frontière qui sont malades. Mais, ils nous ont envoyé leurs salutations », ajoute-t-il.

Ce que je leur ai dit…  

« Je leur ai fait comprendre de ne pas perdre espoir. Parce que quelqu’un peut sortir de prison aujourd’hui et demain tu te retrouves dans le fauteuil présidentiel. J’ai pris l’exemple sur moi, j’ai fait quelques jours ici à la Maison centrale. Même celui qui est au pouvoir aujourd’hui a passé deux ans ici. Donc de ne pas désespérer. Tout dépend du destin », révèle-t-il à la presse.

Alors que leurs dossiers tardent encore à être traités par la justice, le patron de l’opposition parlementaire demande à l’Etat d’accélérer le processus.

« Pour le moment, comme ce sont des gens qui sont détenus et ils ne sont pas jugés, ce qu’on peut dire, c’est de demander au Ministère de la Justice d’accélérer le processus. On a vu des gens qui nous ont dit qu’ils ont fait plus de 6 mois sans être jugés, ni recevoir des visites. D’autres ont dit 120 jours et plus. Donc, c’est après leur jugement qu’on va demander la clémence du président pour les gracier. On ne va se décourager et la lutte continue », assure le président de l’UDG.

A suivre…

Moustapha CONDE