Après 16 jours en mer, dont deux ancré au large de Lampedusa, le navire Open Arms attend toujours l’autorisation de débarquer dans le port de l’île sicilienne. À bord, 134 migrants, dont une trentaine de mineurs. Le parquet d’Agrigente, en Sicile, a ouvert une enquête contre X pour séquestration de personnes. 27 migrants mineurs non accompagnés ont été autorisés à débarquer.
Six pays européens, dont la France ont donné leur accord de principe pour accueillir les migrants tandis que les appels lancés par l’équipage de l’Open Arms se font de plus en plus pressants. « La situation à bord devient explosive », selon les déclarations du commandant, Marc Reig. Les migrants sont épuisés. Certains auraient même des comportements suicidaires.
Dans ce contexte de gravité et d’urgence, le parquet d’Agrigente a ouvert une enquête contre X pour « séquestration de personnes et abus de pouvoir », rapporte notre correspondante à Rome, Anne Le Nir. Le tribunal de Palerme, lui, a demandé que les 28 mineurs non accompagnés soient débarqués au plus vite pour être mis en sécurité.
27 migrants mineurs autorisés à débarquer
Le ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini a concédé à contrecoeur l’autorisation de débarquer les mineurs non accompagnés, tout en exigeant que les 107 adultes et mineurs accompagnés restent à bord.ne veut toujours pas céder.
L’ONG espagnole Proactiva Open Armas a publié la vidéo du début de l’opération sur son compte Twitter.
Salvini avait écrit plus tôt une lettre au chef du gouvernement italien Giuseppe Conte dans laquelle il déclare qu’il pourrait autoriser les mineurs « présumés » à quitter l’Open Arms bien que cela soit en « contradiction avec mon opinion ».
Il accuse d’une part l’ONG espagnole de ne livrer que des batailles politiques sur les dos des migrants et contre l’Italie. D’autre part, il reproche aux six pays européens disposés à accueillir les naufragés de l’Open Arms de n’avoir fait que des pas formels. Cependant, l’accord ne peut être concrétisé tant que le navire n’aura pas accosté dans le port de Lampedusa. La justice italienne aura sans doute le dernier mot.
Avec RFI