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Ministère de la justice : discours du ministre intérimaire Mohamed Lamine Fofana, à sa prise de fonction

Monsieur le Ministre Secrétaire Général du Gouvernement ;

Mesdames et Messieurs les membres du Cabinet du Ministère de la Justice ;

Mesdames et Messieurs les Magistrats, Avocats, Greffiers, Huissiers de Justice, Notaires, Commissaires-Priseurs et membres du personnel administratif de l’Institution Judiciaire ;

 Mesdames et Messieurs les Représentants des autres Départements Ministériels ;

 Mesdames et Messieurs les Représentants de la Société Civile ;

 

Chers invités,

Mesdames et Messieurs

Avec cette cérémonie d’installation, je prends le train en marche des réformes du système judiciaire initiée par son Excellence Monsieur le Président de la République et qui a pris son départ à partir de l’organisation, du 28 au 30 mars 2011, des Etats généraux de la Justice simultanément avec le Séminaire national de la réforme du secteur de Sécurité.

L’organisation de ces Etats Généraux est la première étape de la série de mesures préconisées par le Gouvernement de la IIIème République dans sa lutte contre la recrudescence de la criminalité, du chômage et de la pauvreté. Il est à noter que celle-ci, qui est essentiellement due à la mal gouvernance, avait finalement ôté toute crédibilité aux pouvoirs publics, y compris la Justice.

Ces Etats généraux ont, en effet, permis de savoir où se situait véritablement notre pays en matière de gouvernance judiciaire en définissant le contexte général et le contexte spécifique.

Ils ont également permis de savoir ce qu’il faut faire pour rétablir la confiance des populations et des investisseurs en la Justice en formulant des recommandations au nombre desquelles la mise en place, en cohérence avec les stratégies nationales, d’un programme décennal de réforme de la Justice (2014-2024) et la création d’un dispositif institutionnel de pilotage de cette réforme.

Le Programme de réforme de la Justice s’appuie sur deux documents majeurs : la Politique nationale de réforme de la Justice et le plan d’actions prioritaires 2015-2019.

Ceux-ci, qui forment respectivement le cadre stratégique et programmatique de la réforme, ont été élaborés avec une large participation de la famille judiciaire, des pouvoirs publics, de la société civile et des partenaires techniques et financiers, puis validés par le Comité de pilotage sous l’égide de Son Excellence Monsieur le Président de la République, le Professeur Alpha CONDE.

La réforme de la Justice, vue sous cet angle, est une première dans l’histoire de la Guinée indépendante, soit depuis 1958. Par conséquent, contrairement à ce qui est souvent le cas, elle n’est nullement à confondre avec les lois d’organisation judiciaire qui se sont succédé au fil des ans et qui en sont, en réalité, partie intégrante.

La Politique nationale de réforme de la Justice décline le type de justice que nous ambitionnons à l’horizon 2024 en précisant les objectifs stratégiques et en énonçant les valeurs et principes directeurs qui gouvernent la réforme.

En outre, elle indique la stratégie retenue pour construire cette justice de nos vœux en précisant les axes sur lesquels porteront les efforts des intervenants et en définissant, pour chacun de ces axes, les orientations stratégiques prioritaires de l’action publique.

De son côté et sur la base des grandes orientations définies dans la politique nationale, le plan d’actions prioritaires permet d’anticiper la préparation du budget-programme de la Justice et de son cadre de dépenses à moyen terme.

Autrement dit, il permet de savoir ce qu’il faut faire pour construire la justice de nos vœux, avec quels acteurs et comment s’assurer des progrès réalisés. A cet effet, il énumère les activités à réaliser par orientation stratégique, détermine les budgets correspondants et indique les acteurs chargés de la mise en œuvre des activités. Il indique également les résultats attendus, les indicateurs de performance et le dispositif institutionnel chargé d’apprécier les progrès réalisés.

D’ailleurs, dans le cadre de l’appui à la réforme, des partenaires techniques et financiers ont bien voulu signer avec le Gouvernement des conventions de financement ou des accords-cadres dont la mise en œuvre a aujourd’hui permis des avancées significatives en dépit de contraintes.

Néanmoins, des défis sont encore à relever, et les perspectives sont à définir, le tout sans occulter certains risques.

i- AU PLAN DES Réformes législatives

Création et opérationnalisation du Tribunal de commerce de Conakry et de tribunaux militaires ;

-Elimination, de l’arsenal juridique, des dispositions discriminatoires à l’égard des femmes et des autres couches sociales défavorisées ;

 D’autres activités du département avec l’appui de l’Etat et des partenaires financiers ont porté sur :

 

 

 

 

 

Dans le cadre du renforcement des capacités des tribunaux de première instance pilotes de Dixinn, Kindia, Kissidougou, Labé et Siguiri :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

III- Défis et Perspectives sont nombreux.  Il s’agit notamment de :

Avant de conclure permettez-moi de remercier son Excellence Monsieur le Président de la République, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature pour avoir renouveler sa confiance en ma modeste personne.

Il me donne ainsi l’occasion de poursuivre la mission pour laquelle il m’a fait venir auprès de lui celle de doter la Guinée d’une Justice, qui correspond aux normes standard international.

Connaissant déjà le vœu ardent de son Excellence Monsieur le Président de la République de voir réaliser ce rêve, nul doute que l’institution Judiciaire dans sa globalité bénéficie toujours de sa compréhension, de son soutien et de tout l’appui nécessaire.

Pour ma part, je lui donner l’assurance, et aussi à son Gouvernement de ne ménager aucun effort et de donner le meilleur de moi-même, pour que les Magistrats qui distribuent cette Justice et tous leurs collaborateurs soient placés dans les meilleurs conditions d’exercer leur noble mission qui accomplissent au nom du peuple de Guinée.

Il en sera de même pour que la même Justice en tant qu’institution la plus proche des citoyens et les populations bénéficiaires en général, afin qu’à terme la confiance soit établie entre elle et le peuple.

Ces trois volets des actions constitueront la marque que je souhaite indélébile au Ministère de la Justice.

C’est sur cette note d’espoir que je vous remercie distingués invités d’avoir honorer de votre présence cette cérémonie d’installation du Ministre intérimaire que je suis.

Je vous remercie de votre aimable attention.