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Ministre de la santé : quand Niankoye Lamah défend le bilan et annonce les perspectives de son département

A l’image de certains membres du gouvernement Kassory Fofana, qui l’ont précédé dans cet exercice, le ministre de la santé, Dr Édouard Niankoye Lamah, était face à la presse, ce lundi 13 mai 2019, dans un hôtel chic du centre administratif de Kaloum, dans le cadre des conférences-bilans, de la gouvernance du chef de l’Etat Alpha Condé depuis son avènement au pouvoir en 2010.

Parlant du bilan de la troisième république de 2010 à nos jours, le ministre Lamah a d’abord fait l’état des lieux de son département, avant l’arrivée au pouvoir du président Alpha Condé.

« Le taux de mortalité maternelle était à 980 pour 100.000 naissances vivantes. Le taux de mortalité infantile à 98 pour mille. La prévalence du VIH à 1,5%, la prévalence du paludisme était de 44%, le risque d’infection à la tuberculose était de 1,5% » a-t-il dégagé.

C’est pour cette raison donc, dira le chef du département de la Santé, que son ministère a tiré un bilan de la politique nationale de santé du gouvernement, ainsi que du plan national de développement sanitaire, allant de 2011 à 2018.

Dès 2016, l’agence nationale de sécurité sanitaire, a été créée à la suite de la terrible épidémie de la maladie à virus Ebola ayant coûté la vie à plusieurs citoyens guinéens. Ensuite, la mise en place de 38 centres de traitement épidémiologiques (CTEPI), la gratuité des soins obstétricaux et néonatals d’urgence, le recrutement de 4200 nouveaux agents de santé, à la fonction publique. Mais aussi la construction ou rénovation de 223 centres de santé, se félicite M. Lamah.

Le ministre Niankoye Lamah devant la presse, a soulevé tant d’inquiétudes qui gangrènent le système de Santé de la Guinée. Il citera par exemple, la vente des médicaments parterre sur le marché guinéen.

Dans son intervention,  il fera comprendre que l’essentiel des médicaments vendus sur le marché est mauvais, donc dangereux pour la santé publique.

« Les médicaments qui sont vendus sur le marché, ne sont souvent pas de bons médicaments. Ce sont des médicaments dangereux pour la santé, et personne ne sait l’origine. En cas de problèmes, il est difficile de poursuivre les fabricants », a soutenu le garant de la santé publique, qui souhaite collaborer avec les administrateurs des différents marchés du pays pour une large sensibilisation des populations.

Déclinant les perspectives du ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, le ministre Edward Niankoye Lamah annonce comme prioritaire, la lutte contre la corruption et celle de la tarification.

« Nous allons lutter contre la corruption et la sur-tarification. Il s’agit d’actualiser la tarification, prendre des mesures disciplinaires contre les agents en faute. Promouvoir les associations de défense des droits des consommateurs, et renforcer l’inspection générale de la santé », a-t-il annoncé sans ambages.

D’autres perspectives annoncées, ce sont bien le développement de la santé communautaire, l’amélioration de l’offre de soins et la promotion de la santé publique, à en croire le ministre Edward Niankoye Lamah.

A suivre…

Alpha Madiou BAH

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