Au Brésil, la juge de la Cour suprême a donné cinq jours au président Jair Bolsonaro pour justifier son décret permettant à des millions de personnes de porter une arme dans des espaces publics, rapporte nos confrères de Rfi. Un texte très controversé, qui pourrait être inconstitutionnel.
Selon le media français, la juge Josa Weber a retenu la plainte d’un parti d’opposition qui accuse le décret de Jair Bolsonaro d’être contraire à l’esprit des lois, et d’avoir été signé sans passer par l’approbation du Parlement.
La Cour suprême, apprend-on, a donc donné cinq jours au président pour défendre son texte. Extrêmement polémique, celui-ci répond à la promesse de campagne du président d’extrême droite.
Ce décret assouplit considérablement le port d’armes à feu au Brésil, étendu à une vingtaine de catégories professionnelles comme les chauffeurs de poids lourd, les agriculteurs, les avocats, les élus – mais sans avoir à en prouver « la nécessité absolue » comme c’était le cas jusqu’à présent. Les pistolets semi-automatiques sont également autorisés désormais.
Contraire à la loi de 2003 ?
Cette mesure pourrait permettre à 19 millions de Brésiliens de posséder une arme. Le président a répondu que son décret respectait les limites fixées par la loi.
La Cour suprême devra en effet décider si le texte ne va pas l’encontre de la loi sur le désarmement de 2003 qui en interdit le port dans l’espace public. Le Brésil a l’un des taux d’homicides les plus élevés au monde, en majorité par armes à feu.
Avec Rfi.fr