À la peine dans les sondages et affaibli par la crise du coronavirus, Donald Trump a remanié son équipe de campagne, et nommé un nouveau directeur mercredi, à moins de quatre mois de l’élection présidentielle du 3 novembre.
« Je suis ravi d’annoncer que Bill Stepien a été promu au poste de directeur de la campagne Trump », a écrit le président dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux. Bill Stepien était jusqu’à présent chef de campagne adjoint.
L’ancien titulaire du poste, « Brad Parscale, qui est avec moi depuis très longtemps et a dirigé nos stratégies numérique et statistiques, conservera ce rôle, et sera conseiller principal de la campagne », a déclaré Donald Trump.
Depuis plusieurs semaines, Washington bruissait d’éventuels changements au sein de son équipe et spéculait sur le devenir de Brad Parscale, qui avait été nommé directeur de campagne dès février 2018. Bill Stepien et Brad Parscale « étaient tous deux très impliqués dans notre victoire historique en 2016 et j’ai hâte de remporter une deuxième très importante victoire avec eux », a poursuivi Donald Trump.
Sondages pessimistes pour Trump
Cette réorganisation intervient alors que le 45e président américain est critiqué de toutes parts pour ses atermoiements face à la crise sanitaire, au moment où les nouvelles contaminations au Covid-19 explosent dans le pays. Cherchant à rebondir, Donald Trump avait organisé un grand meeting de campagne à Tulsa, dans l’Oklahoma, fin juin, mais celui-ci s’était révélé un fiasco, avec de nombreuses rangées de sièges vides, et des contaminations en hausse dans la ville deux semaines plus tard.
Depuis, celui qui a depuis toujours beaucoup misé sur ses performances sur les estrades de campagnes devant des partisans chauffés à blanc, a dû repousser l’organisation d’un nouveau meeting début juillet, officiellement en raison d’une « grosse tempête ».
Biden en tête dans des États-clés
Le candidat démocrate et ancien vice-président Joe Biden profite lui de la situation en étant discret et en se contentant d’une campagne a minima. Il devance le président républicain de neuf points de pourcentage dans la moyenne des sondages nationaux effectuée par le site RealClearPolitics.
Surfant sur des sondages favorables, y compris en terres républicaines, il dénonce « l’échec de la réponse » de Donald Trump face au Covid-19. Au Texas, État qui n’a pas voté pour un candidat démocrate à la Maison Blanche depuis 1976, une moyenne de sondages le donne à égalité avec Donald Trump. Il est aussi en tête dans au moins cinq des États-clés qui pourraient décider de l’élection : Arizona, Floride, Caroline du Nord, Pennsylvanie et Wisconsin.
Avec AFP