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Rétrospective annuelle : Les évènements ayant marqué le département de la santé en 2018…

2018 est une année qui a été marquée par des hauts et des bas dans le secteur sanitaire de notre pays. En dépit des nombreuses réformes engagées au niveau du ministère de la santé et de l’hygiène publique, force est de constater que de nombreux défis reste à relever. Au cours de l’année, le département en question a obtenu des résultats encourageants en termes de réduction de la mortalité maternelle et infantile même si les chiffres font froid au dos, mais aussi la construction de nouvelles infrastructures sanitaires normalisées. Cependant, les citoyens lambda se plaignent toujours de la cherté des médicaments dans le marché. Aussi, 2018 a été également secouée par le remaniement ministériel, d’où la nomination de Dr Edward Niankoye Lamah en remplacement de Dr Abdourahmane Diallo. Globalguinee.info, pour plonge dans les activités ayant marqué ce département courant l’année 2018.

Pour cette année, le département de la santé a connu un changement de tête. Mais avant, c’est le ministre Abdourahmane Diallo qui a conduit le ministère durant plusieurs mois, avant d’être remplacé par Dr Edouard Niankoye Lamah. Au cours de sa gestion, on note plusieurs avancées, mais aussi des ratés ayant impacté la vie de certains guinéens.

En son temps, Selon Dr Abdourahmane Diallo,  le ministère de la santé et de l’hygiène publique a procédé à la mise en place d’un système de surveillance fonctionnel, avec la création de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS) et l’équipement des Equipes Régionales et Préfectorales d’Alertes et de Riposte contre les Epidémies dans tout le pays. La construction et la mise en service des centres de traitement épidémiologiques (CTEPI) dans toutes les préfectures du pays. L’interruption de la circulation du virus de la poliomyélite par la création d’une cellule de riposte directement placée sous l’autorité du ministère. La réduction de la prévalence du paludisme de 44 à 15% grâce à la distribution de plus de huit millions de moustiquaires imprégnées et la gratuité du traitement.

Ce n’est pas tout. On enregistrera également, la distribution des kits pour assurer la gratuité de la consultation prénatale (CPN), de l’accouchement et des césariennes dans tout le pays.

L’équipement des formations sanitaires publiques en Kits solaires en vue de faciliter les accouchements de nuit. L’achat de vaccins pour les enfants et les femmes en âge de procréer sur financement du Budget National de Développement. La mobilisation de 45 millions de dollars américains pour le renforcement du système de santé en général, de la vaccination de routine en particulier pour 5 ans allant de 2017 à 2021, mais aussi, le lancement de la Politique Nationale de la Santé Communautaire avec le déploiement prévu de 1 800 agents de santé communautaires et de 18 000 relais devant mettre en œuvre un paquet intégré de 17 activités préventives, curatives, promotionnelles et de réadaptation dans tous les villages du pays. Sans oublier l’affectation à l’intérieur du pays, de 95% des 4 312 agents de santé recrutés à la Fonction Publique, ce, pour répondre à la demande des populations rurales. Cependant, les patients se plaignent toujours de la cherté des prix de médicaments dans les hôpitaux et dans les pharmacies. Beaucoup d’entre eux accusent l’Etat, de n’avoir une bonne politique, allant dans le sens de la satisfaction des besoins des citoyens lambda.

Malgré tout, en 2018, l’on a assisté aussi à la construction ou la réhabilitation de 125 infrastructures sanitaires sur l’ensemble du pays, grâce au financement du Budget National de Développement (BND) et des partenaires. Les travaux de rénovation, d’extension et d’équipement de l’hôpital Donka ont touché à leur fin. Ce qui reste pour l’heure en attente, c’est la mobilisation des financements pour la construction des Centres Hospitaliers Universitaires de N’Zérékoré et de Kankan et, l’Etude de faisabilité de ceux de Kindia et de Labé, pourtant promis par Alpha Condé.

Le Nouveau ministre de la Santé a donc atterri au sommet de ce département, avec plusieurs défis à relever. A sa prise de fonction, Dr Edouard Niankoye Lamah, s’est dit conscient de la lourde tâche qui l’attend. Installé dans ses fonctions le 1er juin 2018,  il dit mesurer l’importance et tout le poids des responsabilités qui pèsent sur lui au regard des nombreuses et légitimes attentes des populations. Cinq mois passés à la tête du ministère, les attentes sont nombreuses, rien n’est encore fait pour satisfaire les patients dans les centres de santé du pays. Pire, des femmes laissent leur vie en donnant naissance. Cette année, des vols de nouveaux nés ont été enregistrés au CHU d’Ignace Deen. Selon des chiffres fournis par un député de la commission santé à l’Assemblée Nationale, par jour, plus de 500 enfants perdent la vie au cours de leur naissance. Le taux de personnes atteintes du VIH Sida s’est accru en 2018. Et les chiffres font froid au dos. La maladie touche toutes les couches sexuellement actives de 15 à 49 ans. Au plan national, le taux est de 1,7%. Ce qui veut dire tout simplement, que sur chaque milles personnes, 17 sont infestées par le Sida. Pas de cholera cette année, malgré que l’insalubrité est grandissante. Le nombre de tuberculeux, a aussi baissé.

Fatoumata Binta DIALLO

Pour Globalguinee.info