C’est un autre feuilleton judiciaire qui s’annonce contre le Gouvernement guinéen à l’international. Et pour cause : La situation inquiétante des travailleurs de l’hôtel Sheraton Grand Conakry, qui dénoncent les conditions de leur traitement par leurs responsables. L’information est tombée ce vendredi 19 février 2020, en marge d’une conférence de presse à Kipé.
En marge de cette conférence donc, les travailleurs de cette puissante chaine hotellière, ont brandit des plaintes déposées disent-ils, auprès de l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie/restauration, du tabac et des branches connexes (UITA), pour des attaques contre les droits, la santé et la sécurité des travailleurs de cet hôtel.
Pour rappel, l’UITA, est une association internationale basée à Genève. En visioconférence à la Maison de la presse de Kipé, la secrétaire générale de l’UITA, Sue Longley, a dénoncé l’inaction du gouvernement guinéen face aux licenciements arbitraires et abusifs des travailleurs hôteliers.
Le 12 novembre 2020, les Syndicats de l’hôtel Sheraton Grand Conakry qui étaient face aux hommes de médias, dénonçaient entre autres les licenciements abusifs, le non-respect des droits de travail et les mauvais traitements que subissent les travailleurs de l’hôtel.
Accompagnés par des délégués de l’Organisation Nationale des Syndicats Libres de Guinée (ONSLG), Elhadj Mamadou Saliou Diallo, secrétaire général adjoint de cette structure syndicale, avait motivé leur démarche.
« Nous sommes venus pour dénoncer les agissements de l’Hôtel Sheraton Grand Conakry à travers ses managers. Nous avons eu des syndicalistes arbitrairement licenciés sous la complicité de l’inspection du travail. Et par conséquent, nous sommes entrain de toucher tous les cœurs sensibles pour les amener à la raison pour leur faire comprendre que ce n’est pas une bonne politique économique pour notre pays de licencier des bras valides, des jeunes de 20, 30 ans. C’est une perte énorme parce que l’expérience que les enfants là ont gagné, si demain ils quittent ici le pays, ils peuvent travailler même aux États-Unis, mais en attendant qui perd, c’est la Guinée », avait dénoncé le secrétaire général adjoint de l’ONSLG.
Selon Mamadou Saliou Diallo, c’est la casse d’un pot de fleurs qui a été la cause de 3 licenciements.
« Nous luttons absolument pour qu’ils soient réintégrés et qu’ils puissent continuer à mettre au service de l’hôtel leurs compétences. C’est pour un pot de fleurs cassé qui a conduit à un licenciement de trois personnes, les délégués syndicaux et celui qui a cassé le pot de fleurs. Les deux délégués syndicaux qui sont allés rencontrer la direction en question pour présenter une doléance pour calmer le jeu ont été également licenciés », avait révélé le SGA de l’ONSLG.
Pour trouver une solution à leurs revendications, ces syndicats avaient sollicité l’implication du ministère du tourisme et l’hôtellerie, mais en vain !
L’affaire est désormais portée à l’international !
A suivre…
Alpha DAF
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