Au Soudan, tout est parti d’une crise du pain. En Tunisie, d’un frustré du système qui s’est immolé devant un bâtiment administratif. Mais le mal étant plus profond, le peuple a finalement eu raison de ses despotes.
En effet, la société est un comme un organisme. Elle s’administre avec intelligence, sérénité, lucidité et surtout anticipation.
Les dirigeants idiots gèrent les symptômes (étouffer les crises au lieu de les résoudre) en portant de beaux habits pour bien paraître (maquiller les résultats de la gouvernance pour tromper l’apparence) au moment où la maladie gangrène tout le corps pour les emporter d’un coup fatal (le balayage).
Par contre, ceux qui sont intelligents prennent de bons conseils, s’éloignent des courtisans, combattent les démagogues et se font surtout consulter pour évaluer l’état de santé de l’organisme (écouter, associer et rassembler) afin d’anticiper sur toutes les menaces de maladie (c’est l’essence de la gouvernance). Ceux-ci se porteront toujours bien et auront certainement longue vie en laissant un héritage saint à leurs successeurs qui en tireront grand profit.
Comme quoi, dans une dictature tout semble bien marcher jusqu’à la dernière minute. Le déclic vient toujours de là où on s’attend même pas.
Ne dit-on pas que la valeur d’un dirigeant se mesure à l’état dans lequel il laisse son pays !
Un père de famille qui se croit éternellement indispensable, n’aura fait que son constat d’échec. Sinon la relève se prépare et il faut savoir passer la main au bon timing.
Alors ce qui va potentiellement l’emporter est déjà mobiliser (l’état d’esprit des jeunes et ses résultats catastrophiques). Il lui appartient de choisir le moment et la manière en prononçant juste le mot interdit pour déclencher les hostilités.
Aliou Bah
Président de l’organe provisoire de direction du MoDeL