Elle est la région coqueluche des politiques. Elle concentre toutes les attentions, suscite tous les intérêts et nourrit tous les appétits.
Cette région de par son positionnement géographique, sa forteresse culturelle et lingustique reste et demeure la région faiseur de ROI dans notre pays.
Si la Guinée est composée de quatre régions naturelles, la Guinée maritime fait la synthèse de la Guinée dans son ensemble. C’est la Guinée en miniature.
Elle est pour la Guinée ce que représente le Grand KATANGA pour le Congo, ce que vaut l’Afrique pour le monde et ce qui est Lucy pour l’humanité. Elle est notre princesse démocratique.
A voir de près, à analyser le contexte socio-politique guinéen, cette partie du pays attire toutes les convoitises politiques et s’impose en véritable maître du jeu démocratique.
Tous les slogans du moment pour ou contre une nouvelle constitution sont en Sosso, la langue majoritaire.
Toute la bataille entre Oui et Non tourne autour de la maîtrise de cette région.
Dans la lutte pour l’alternance entre les deux composantes politiques, ethniquement majoritaire dans le pays, pour un arbitrage, il faut impérativement gagner la Basse Côte.
Dieu a tout donné à cette région. C’est la plus complète du pays. Le cosmopolisme de ses habitants, la diversité de sa richesse, son accessibilité, son ouverture à l’océan atlantique, l’abondance de sa pluviométrie, son hospitalité légendaire etc… C’est le peuple Roi.
Très malheureusement, malgré tout son potentiel, la région de la Guinée maritime est la plus inconstante et variante qui au lieu de profiter de l’absence de la Guinée forestière dans le jeu démocratique compte tenu de plusieurs facteurs à savoir: son éloignement géographique, son désinteressement héréditaire de l’organisation politique…, se laisse manipuler par ses propres fils.
Notre pétrole démocratique ne profite pas de sa convoitise. Elle est plutôt victime de ses propres enfants.
Le jour où la Basse Côte se réveillera, elle comprendra qu’elle est un véritable pétrole pour notre démocratie et non pas un mouchoir de salon dont les politiques se servent.
Et à partir de ce jour, notre démocratie sera réelle et l’alternance sera vitale.
Pour le moment, elle est la racine de notre mal démocratique. Ça change de convictions à tout moment.
Ensemble, méditons!
Habib Marouane Camara
Journaliste, Analyste politique