Dans un emportement de jalousie, de diffusion de mauvaise rumeur enveloppée dans une mauvaise humeur, durant toute cette semaine qui s’en va, la Présidence a été plongée dans un long tourbillon.
Une énorme charge d’accusations a été retenue à tort à l’encontre d’un Conseiller: de traitrise, d’abus de confiance, d’avoir rédigé tout seul sans l’aval de personne un communiqué qui engage directement le Président de la République, de faire le double jeu ou de manipulateur dans l’ombre qui affaibli la majorité présidentielle. Accusé de tous les péchés du monde, exposé à la colère d’une majorité en déficit de fairplay démocratique avec une carence singulière d’ouverture. Toute sorte de déclaration tonitruante, d’invectives, d’insinuation fallacieuses et prétentieuses, bref, un enfumage inédit de l’opinion mais ne reposant que sur des commérages.
Avec cette scène surréaliste dans un rythme trop brutal et déprimant, le clan qui s’est acharné avec véhémence contre le communiqué de la Présidence diffusé le lundi dernier appellant au dialogue n’était qu’un simple camouflet. Sa vraie volonté était de jeter en pâtures un Conseiller qui est au-dessus de tout soupçon pour lui casser le moral et faire échec à un projet dont il en est le porteur. Tout a été dit contre lui et de manière inamicale.
Alors que, le communiqué mis en cause est l’expression de la volonté du Président qui bien avant même l’explosion des violences, en avait appelé au dialogue. Mieux, si tous les faits reprochés au Ministre d’État Conseiller Personnel du Président s’avéraient, pourquoi alors l’institution au nom de laquelle il s’est fendu le communiqué n’a apporté aucun démenti officiel malgré la tempête que cela a suscité dans le débat politique national?
Le Ministre accusé n’a ni été démis de ses fonctions ni mis en garde encore moins de blâme.
En outre, il a été constaté que le camp qui s’est évertué dans le rejet a fait un retournement spectaculaire pour se ranger tout en se rongeant les chignons.
Comment interpréter alors ce revirement à 360⁰? N’a-t-elle pas aussi trahi le Président de la République? Puisque croire aux vertus du dialogue est une trahison de lèse-majesté.
Pour baisser cette jalousie incendiaire et pour éviter au Président de la République l’inconfort dans son propre camp, il serait important de ne pas se laisser dans un emportement d’amour qu’il éprouve pour son directoire politique face au devoir d’État. À défaut de sanctionner son propre camp, le mieux possible serait de remettre de la displicine dans ses rangs.
Il doit protéger ses plus proches collaborateurs au risque de voir s’élaguer son entourage pour des griefs insensés.
Le Ministre d’État, Tibou Kamara est au-dessus de toutes ses affabulations dégradantes. Collez-lui la paix!
Djély Mory Kouyaté, L’Observateur