En 2020, plusieurs chefs d’Etats de l’Afrique de l’Ouest doivent rendre le tablier comme le stipule les textes juridiques de leurs pays. En Guinée, en Côte d’Ivoire, tout comme au Togo, des élections présidentielles doivent se tenir, sauf que, des ambitions de modification des constitutions sont magnifiées çà et là. Une véritable problématique qui inquiète l’ONU.
Le secrétaire Général de l’ONU, Antonio Güterres qui a été interrogé par la presse française, a exprimé la vive préoccupation de son institution face aux situations politiques dans ces différents pays.
Güterres espère que tous ces pays puissent avoir un dialogue politique permettant un consensus démocratique.
« J’espère que les mécanismes institutionnels qui existent puissent fonctionner pleinement, tous les instruments démocratiques peuvent être utilisés. Je ne suis pas ici dans la position de donner des leçons spécifiques à celui-ci ou à celui-là, mais ce qui est essentiel, c’est de tout faire pour qu’il ait un dialogue inclusif et c’est de tout faire pour que les mécanismes institutionnels fonctionnent et fonctionnent de façon démocratique», a lancé le Secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unies.
En Guinée, le débat sur un éventuel troisième mandat du Président Alpha Condé fait rage entre promoteurs d’une nouvelle Loi Fondamentale et défenseurs de la Constitution en vigueur. Plusieurs civils et un corps habillé ont été tués en marge des protestations contre une nouvelle constitution depuis mi-octobre dernier. Pire, le Front national pour la défense de la constitution promet de mener le combat jusqu’au bout, alors que le pouvoir et la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) sont en phase d’organiser les élections législatives couplées du référendum le 01 mars prochain, sans l’opposition.
L’ONU a réitéré sa volonté d’accompagner les pays concernés, a prôné un dialogue politique permettant de trouver un consensus sans perturbation qui pourrait remettre en cause la démocratie. Pourtant, à date, toutes les missions de l’ONU déployées en Guinée n’ont pas pu résoudre la crise en cours.
« Nous sommes ici pour appuyer et pour aider. Nos bons offices sont à la disposition de tous les pays. Et j’espère que tous les pays puissent franchir cette étape sans des perturbations qui pourraient mettre en cause leur démocratie et leur développement », a avancé Antonio Güterres devant plusieurs chefs d’Etats Africains, en marge du 33ème sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba.
A suivre…
Alpha DAF