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Violation des droits de l’homme en Guinée : un collectif d’organisations de défense se fait voix! (Déclaration)

« Nous, membres du collectif régional des organisations de défense des droits de l’homme et le comité de prévention et de règlement des crises en Guinée forestière, du conseil supérieur de la diaspora forestière condamnons l’ingérence des autorités administratives dans les affaires judiciaires en Guinée forestière et en appelons au respect des textes de loi.

Le Collectif Régional des Organisations de Défense des Droits l’Homme et le Comité de Prévention et de Règlement des Crises Guinée Forestière du Conseil Supérieur de la Diaspora restent préoccupés par la montée en puissance des formes des citoyens et l’ingérence des autorités administratives dans les judiciaires sur l’ensemble du territoire national en général et en particulier en Guinée Forestière. Ces pratiques se sont soldées par :
1- L’arrestation et la déportation de l’artiste Elie KAMANO et siens de Gueckedou pour N’zérékoré ;
L’arrestation et l’enlèvement de Monsieur Fassou GOUMOU de N’zérékoré pour Conakry ,
3- Et l’avant dernier cas qui concerne l’arrestation arbitraire et la détention illégale de Monsieur Robert Kaliva GUILAVOGUI, Junior Kpakpataki de Macenta pour Faranah ;
4- Le dernier cas que la préfecture de Lola vient d’enregistrer dans la journée du 17 Février 2020, des cas graves de violation des droits de l’Homme par des tirs à balles réelles.
Le Collectif et le Comité rappellent que ces pratiques contribuent largement à la radicalisation de cette couche de la population.
Le collectif et le comité rappellent qu’en son préambule, la constitution du 07 mai 2010, proclame son adhésion à la Déclaration universelle des droits l’homme du 10 décembre 1948 qui, dispose en son article 9 « Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ni exilé ». Il en est de même, du premier alinéa de l’article 9 de la même constitution du 07 mai 2020 qui, stipule : « Nul ne peut être arrêté, détenu ou condamné qu’en vertu d’une loi promulguée antérieurement aux faits qui lui sont reprochés, pour les motifs et dans les formes prévus par la loi. »

Soucieux de la préservation de la paix et de la quiétude sociale dans la cité, le Comité condamne avec la dernière énergie l’arrestation et la détention illégale de Robert Kaliva GUILAVOGUI et des autorités administratives dans les affaires judiciaires et le silence coupable des autorités judiciaires, qui sont censées être les gardiens incontestable des libertés individuelles et collectives. Le Collectif et le Comité appellent au respect de nos textes de loi.

Nous recommandons en conséquence :
1- Au Président de la République et ses préposés, le respect de la constitution, en ce qui concerne le principe de la séparation des pouvoirs qui constitue une garantie d’un Etat de droit ;
2- Aux autorités judiciaires de prendre toutes les dispositions utiles pour que lumière soit faite sur toutes ces violences, d’engager des poursuites judiciaires contre les commanditaires et les auteurs de violations des droits de l’homme et de veiller à ce qu’ils soient jugés conformément aux lois de la République ;
3- A la Société civile, de continuer à jouer son rôle de veille pour le respect des principes démocratiques et des droits de l’homme prévus dans la constitution de notre pays et des conventions internationales.

N’zérékoré le 18 Février 2020

Le Collectif des Organisation de Défense des Droit de l’Homme.

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