La République de Guinée, à l’instar du reste du monde, a célébré de sa façon ce dimanche 8 mars, la journée internationale des droits des femmes. Les festivités ont eu lieu sur l’esplanade du mythique Palais du peuple de Conakry, en présence du chef de l’Etat, Pr Alpha Condé.
Le président de la République, qui a donc pris part à cette grande cérémonie, a, dans son discours, affiché une énième fois, son désir de doter la Guinée, d’une Nouvelle Constitution, par le biais d’un référendum. Il en a ainsi profité de l’occasion, pour vanter les mérites de son projet qui divise les guinéens.
« C’est toujours un plaisir de fêter le 08 mars avec vous mais, cette année, elle est particulière. Car, nous voulons que la Guinée soit à l’avant-garde des pays africains qui font la promotion de la femme. C’est pourquoi, dans la nouvelle constitution, nous voulons que les femmes soient au même pied d’égalité que les hommes. Dans la nouvelle constitution, nous avons non seulement prévu la parité, mais aussi l’interdiction des mutilations génitales ou l’excision, les mariages forcés. Le mariage c’est d’abord un choix libre, c’est ce que nous voulons pour les femmes de Guinée», a déclaré le dirigeant guinéens, qui a pourtant reporté le double scrutin législatif et référendaire initialement prévu le 1 mars dernier, sur pression de la communauté internationale.
Pour illustrer son désir de faire de la parité son cheval de bataille, Alpha Condé a présenté au public, la première femme guinéenne qu’il a élevé sur proposition du ministre de la défense au grade de général des armées.
« Mamawa Sylla a fait l’école des guerres en Chine. Elle a servi avec honneur au sein des troupes des Nations Unies en Côte D’Ivoire. Aujourd’hui elle est secrétaire générale du comité national de la Défense (…) » a commenté en substance le locataire du Palais Sékhoutouréya.
Binta DIALLO