C’est la conséquence directe des dernières violences ayant été enregistrées dans la préfecture de Mamou. Trois Maires issus des rangs de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, parti dirigé par l’opposant Cellou Dalein Diallo, sont arrêtés et emprisonnés depuis quelques jours dans la ville Carrefour.
Les Maires des communes rurales de Porédaka, Boulliwel et Kegnèko sont en effet mis aux arrêts. Pour l’heure, aucune information ne filtre quant aux motifs de leurs arrestations.
Selon nos informations, c’est suite aux violences enregistrées lors du double scrutin législatif et référendaire du 22 mars dernier, contestées par l’opposition, émaillées de dégâts matériels importants, que ces interpellations sont survenues.
A Porédaka, les partisans du Front national pour la défense de la constitution ont détruit et saccagés les kits électoraux dimanche dernier. Ils avaient aussi incendié les postes de police et gendarmerie. Le maire Thierno Macka Diallo est pointé du doigt.
Dans la commune urbaine de Boulliwel, le scénario était tout autre. Dans l’enceinte de la mairie où le matériel électoral était stocké, un incendie est survenu, ravageant ainsi tous les kits électoraux. Là également, le maire Abdoulaye Barry est indexé.
A Kegnèko, des jeunes venus de Dounet et de Timbo ont perturbé le déroulement du double scrutin. Ils ont saccagé les bureaux de vote. Des affrontements ont ensuite éclaté entre forces de l’ordre et jeunes manifestants. C’est donc dans ces circonstances qu’un jeune mécanicien a perdu la vie par balle. A l’origine de cette grogne, le maire de la commune rurale, Aboubacar Camara, est accusé de manipulation.
Mais, ce n’est pas tout. Le Maire de la commune rurale de Soya est aussi convoqué dans les locaux de la police régionale. Elhadj Mamadou Billo Bah, s’était vigoureusement lui aussi déployé pour empêcher la tenue du double scrutin mais en vain.
En attendant une suite à ces dossiers, il faut dire qu’un calme précaire règne depuis mardi dans la ville cosmopolite. Les activités reprennent peu à peu même si le commerce reste toujours paralysé par endroit.
A suivre…
Moustapha CONDE