Plus de deux mois après le lancement de plusieurs programmes de solidarité financière internationale contre le COVID-19, notre pays est toujours dans l’incapacité d’avoir un plan de riposte cohérent et présentable à financer.
Un retard préjudiciable à l’efficacité de la lutte contre la pandémie dont le rythme de progression devient très inquiétant.
Lorsqu’on voit certains de nos compatriotes se fâcher contre les partenaires au développement en pensant que la Guinée est discriminée pour des raisons politiques ou historiques (les théoriciens du complot permanent ou les souverainistes hypocrites) à l’avantage de certains pays voisins. Cela prouve qu’ils ne connaissent pas la réalité ou refusent de la voir en face, car victimes de la manipulation du pouvoir.
C’est pourquoi, il est important de savoir que notre État est comme un récipient rouillé. Cela veut dire que tout ce qu’on y met devient impropre donc inutile. Alors c’est le récipient (Etat) qu’il faut réformer pour espérer un véritable changement.
Mais le malheur est le fait que la crise de confiance et la déchirure du tissu social sont de sorte que l’on ne s’écoute même plus. Et cela, souvent pour des raisons stupides (le nom de famille ou l’appartenance politique peut rendre inutiles aux yeux de certains, les idées les plus pertinentes).
Aliou BAH
Président de l’organe provisoire du MoDeL