Depuis Montpelier en France, où il séjourne depuis sa démission du Gouvernement Kassory Fofana, le 20 mai 19, à quelques seulement de la tenue du double scrutin controversé du 22 mars dernier, l’ex-ministre de la Justice, en l’occurrence Cheick Sako refait surface. Sur les antennes de Radio France Internationale, l’ancien garde des sceaux de la Guinée a déclaré dimanche qu’il faut souhaiter que le président Alpha Condé comprenne et ne se présente pas à un 3è mandat.
Invité du Journaliste Alain Foka par rapport au débat lié à la falsification de la nouvelle constitution, Me Cheick Sako, qui retourne à ses vieilles habitudes d’avocat à son cabinet d’avocat inscrit au barreau de Montpellier, dit être profondément choqué par ces modifications intervenues, ayant d’ailleurs suscité des tollés au sein de l’appareil judiciaire de l’Etat.
« Si vous voulez, sur le projet soumis en référendum, chaque Guinéen s’est positionné, il y en a qui sont pour ou contre, on connaît la position de chacun. Mais ce qui est plus grave, c’est le texte qui a été promulgué et publié, c’est là où il y a dichotomie. Alors, j’ai cité l’exemple de l’article 13, Me Pépé Antoine Lamah vient de le citer, c’est la composition de la Cour constitutionnelle et il y a d’autres dispositions qui sont assez majeures, il y a une vingtaine. J’ai les deux textes sous les yeux, j’ai l’exemplaire qui a été soumis en référendum puisque c’est le Garde des sceaux qui l’a cacheté et publié (…) La conséquence, c’est qu’il a été inclut dans le nouveau texte, plusieurs dispositions liberticides susceptibles de créer de graves conflits dans le pays plus tard. Donc, il est temps encore de revenir en arrière et d’en tirer les conséquences », a déclaré Me Sako, qui ajoute par ailleurs que la solution en Guinée, il faudra aller vers un dialogue politique, après l’arrêt de la Cour Constitutionnelle, déclarant irrecevable la requête du président de l’Assemblée nationale, pour le compte des 15 députés et du coordinateur national de la Plateforme nationale de participation et d’initiative citoyenne (PNAPIC).
Et d’enfoncer le clou : « il faut souhaiter aussi que le bon sens et la sagesse des uns et des autres prévalent sur d’autres considérations. Il faut souhaiter que le président de la république comprenne et ne se présente pas à un 3è mandat », enchaine l’avocat, droit dans ses bottes.
A suivre…
Moustapha CONDE