Face à la presse ce vendredi 03 Juillet 2020, le ministre du Commerce, s’est exprimé sur l’impact de la pandémie de Covid-19, dans le secteur du commerce, ainsi que sur les mesures prises par le Gouvernement, dans le cadre des plans de la phase 1 et 2 du plan de riposte économique de la Guinée à la Covid-19.
Concernant l’impact de la Covid-19, le ministre Boubacar Barry « BIG UP » laisse entendre, que le commerce guinéen a été durement éprouvé par cette pandémie. La baisse des activités commerciales liées à la fermeture des frontières (terrestres, maritimes et aériennes) avec les pays voisins particulièrement en est une illustration, dira-t-il dans sa communication.
« Plusieurs produits guinéens compétitifs à l’export (l’ananas, la mangue, la pomme de terre, le café et l’anacarde, etc.) n’ont pu malheureusement franchir nos frontières, entraînant des pertes énormes pour les producteurs et les commerçants exportateurs » a énuméré le chef du département.
Au niveau interne, assure-t-il, il est important de noter que la fluidité des mouvements de de marchandises a été aussi fortement ralentie dans un premier temps, suite aux mesures restrictives édictées par les services sanitaires pour contenir la pandémie : couvre-feu, distanciations sociales, tests de dépistage et règlementation des horaires de fonctionnement des marchés.
« Les difficultés de sortie des transporteurs liées aux tests de dépistage et au confinement de la ville de Conakry ont entrainé un surcout sur le transport qui s’est immédiatement répercuté sur les prix des denrées de l’ordre de 10% à 15% », indique le conférencier.
Face à la crise, le Gouvernement guinéen a mis en place un plan de riposte dont les composantes sont d’ordre sanitaire, social et économique. Le Ministère du Commerce, dans ses attributions régaliennes a été instruit de veiller à l’approvisionnement correct et régulier du marché national en produits et denrées de première nécessité, et de veiller à la stabilité ou gel de prix.
« Pour matérialiser ces directives, des mesures d’allègements fiscaux ont été approuvées par le Gouvernement, pour d’une part réduire les pertes subies par les opérateurs et d’autre part maintenir les prix à la consommation. Sur la première phase de ces mesures, allant de janvier à fin mai 2020, avec un volume d’importation d’environ 230 000 tonnes de riz titrant 25% de brisure devant engendrés environ 117 milliards de francs guinéens de recettes fiscales, l’Etat a concédé sous forme de subvention environ 92 milliards de francs guinéens. Soit 92% de subventions aux opérateurs. Le coût prévisionnel estimé de cette mesure au 31 décembre 2020 s’élèverait à près de 230 milliards de francs guinéens » a-t-il annoncé devant la presse.
Selon l’architecte Boubacar Barry, ces efforts consentis par le Gouvernement dans la première phase du plan de riposte ont été renforcés dans la deuxième, par la suspension du paiement des redevances sur la Demande Descriptive d’Importation (DDI) des denrées de première nécessité (riz à 25% de brisure, blé, lait, sucre, huiles, purée de tomate et oignon) du 1 er juin au 31 décembre 2020. « Cela représente un effort du Gouvernement d’environ 15 milliards de francs guinéens pour alléger les charges pour les opérateurs et surtout pour stabiliser les prix en gros au bénéfice des populations », dit-il.
Nous y reviendrons
Alpha Madiou BAH
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