La France « condamne avec la plus grande fermeté » la « mutinerie » engagée par des militaires maliens dans une garnison proche de Bamako et « réaffirme avec force son plein attachement à la souveraineté et à la démocratie maliennes », selon une déclaration du ministre des Affaires étrangères publiée ce mardi 18 août 2020.
Paris « partage pleinement la position exprimée par la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) (…) qui appelle au maintien de l’ordre constitutionnel et exhorte les militaires à regagner sans délai leurs casernes », est-il indiqué dans ce communiqué de Jean-Yves Le Drian.
Dernière minute/Mali : la CEDEAO condamne la mutinerie en cours, appelle au calme (copie)
La CEDEAO et l’UA aussi dénoncent et condamnent
Tout comme la France, la Commission Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest a, également dans la journée de mardi condamné la mutinerie en cours dans ce pays proche de la Guinée.
La CEDEAO, a, dans un communiqué parvenu à notre desk central, dit observer avec une grande préoccupation, les développements en cours au Mali avec une mutinerie déclenchée dans un contexte sociopolitique déjà complexe, et condamne aussi un coup de force en cours.
Par conséquent, l’institution sous-régionale, qui défend bec et ongle le régime d’Ibrahima Boubacar Keita (leur pair chef d’Etat NDLR), appelle les militaires à regagner sans délais, leurs casernes.
Par ailleurs, la CEDEAO a aussi averti qu’elle prendra toutes les mesures et actions nécessaires à la restauration de l’ordre constitutionnel.
De son côté, le président de la commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, s’est fait entendre. « Je condamne énergiquement l’arrestation du président Ibrahim Boubacar Keita, le Premier ministre et autres membres du gouvernement maliens ».
Appelant à leur libération immédiate, Moussa Faki Mahamat dit condamner énergiquement toute tentative de changement anti constitutionnel et appelle les mutins à cesser tout recours à la violence et au respect des institutions républicaines.
Aussi, il a demandé à la CEDEAO, aux Nations Unies et à toute la communauté internationale de conjuguer efficacement leurs efforts pour s’opposer à tout recours à la force pour la sortie de la crise politique au Mali.
Ibrahim Boubacar Keïta et Boubou Cissé, le président et le Premier ministre maliens, ont été arrêtés par des militaires en fin de journée à Bamako, quelques heures après le début d’une mutinerie au camp de Kati, rapporte notre confrère de JeuneAfrique.
Ibrahim Boubacar Keïta se trouvait dans sa résidence de Sebenikoro, à Bamako, lorsqu’il a été arrêté par des militaires mutins, vers 16h30, heure locale. Il était alors en compagnie du Premier ministre, Boubou Cissé, et de son fils, le député Karim Keïta. Une information confirmée à Jeune Afrique par plusieurs sources gouvernementales et diplomatiques. IBK et son Premier ministre ont été emmenés vers le camp de Kati.
A suivre…
Alpha Madiou BAH
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