Depuis le 20 octobre 2020, la CENI est en train de publier les résultats partiels issus de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020, ce qui constitue une violation des dispositions de l’article 162 de la Loi organique N° 39 du 24 février 2017 portant Code Électoral Révisé qui énonce que : «Le Président de la CENI rend public la totalisation globale des résultats provisoires dans le délai maximum de soixante- douze (72) heures, à compter de la date de réception du dernier procès-verbal des Commissions Administratives de Centralisation des Votes ».
Selon donc la lettre et l’esprit de l’article 162 du code électoral révisé précité, la CENI doit absolument attendre la réception du dernier procès-verbal des Commissions Administratives de Centralisation des Votes pour publier les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020.
Cette violation de la loi électorale par la CENI, s’ajoute à celle de son refus catégorique de remettre les procès-verbaux des bureaux de vote à chaque parti politique ayant présenté un candidat, comme le prévoit l’article 85 alinéa 04 du Code électoral révisé. Une fois encore, la CENI a récidivé dans la violation du code électoral révisé.
Pour cette violation, la Cour Constitutionnelle a brillé par son silence, alors que son rôle, en l’espèce, c’est de veiller à la régularité de tout le processus électoral, avant, pendant et après le scrutin.
En considération de ce qui précède, des actions en justice doivent être engagées contre la CENI et ses commissaires
Je rappelle que c’est avec le respect des lois, la justice pour tous que l’on peut établir la paix. On ne peut pas construire la paix dans les tueries, les arrestations et détentions illégales, les déportations, la destruction des biens. On ne peut pas construire la paix lorsque c’est une minorité de guinéens qui profitent de nos richesses.
Je demande au peuple de Guinée de continuer son combat pour changer un système de mal gouvernance instauré il y a environ trois décennies. Les guinéens doivent continuer le combat, conformément au droit, pour obtenir l’alternance dans notre cher et beau pays.
Je termine en disant que la solution durable et efficace pour cette crise politique et sociale, c’est la renonciation pure et simple par son Excellence le Professeur Alpha Condé à un troisième mandat ou que la CENI produise les vrais résultats issus des bureaux de vote. A défaut, la dictature va continuer avec son corolaire de violations des droits de l’homme.
Maitre El Hadj Hamidou Barry, Avocat à la Cour Enseignant-Chercheur