Le programme de Facilité Élargie de Crédit (FEC) du FMI est une assistance financière aux pays qui ont des difficultés chroniques de balance des paiements et de mobilisation de recettes intérieures. Donc il est loin d’être un programme pour la croissance et la lutte contre la pauvreté; il sert juste à maintenir une économie dans la survie et la dépendance. C’est une sorte de perfusion économique pour un pays déjà très malade.
C’est pourquoi, contrairement à la manière dont il est perçu et célèbré par nos gouvernants, il est plutôt révélateur de l’état critique de notre économie qui exprime ainsi des besoins fréquents d’assistance de survie au lieu d’élaborer des programmes viables de développement. Alors il n’y a ni fierté ni réjouissance à figurer sur la liste des bénéficiaires.
D’ailleurs nos gouvernements le font depuis des lustres (plus de 30 ans de programmes d’assistance multiforme) sans que cela ne donne des résultats tangibles en termes d’indicateurs de développement économique et social. En réalité, il n’y a que de gros mots dans la bouche de nos dirigeants qui n’ont ni sens ni impact positif dans la vie des populations.
Il faut toutefois noter que les institutions qui préconisent ce type de programmes ne sont pas responsables de la mauvaise santé du patient (pays) demandeur. Bien qu’il soit compréhensible par endroits de reprocher au médecin la mauvaise qualité de ses soins, mais il est inadmissible de le rendre responsable de la maladie du patient qui sollicite librement ses services.
Aliou BAH
MoDeL